Une campagne de prévention du suicide chez les personnes LGBT+

Solidarité
Publié le 12/12/2024

L'association Dites Je Suis Là et l'Agence Régionale de Santé de Normandie lancent une campagne d'information et de sensibilisation afin de prévenir le suicide au sein de la communauté LGBT+. Un site d'information propose de nombreuses ressources sur ce sujet.

© Pixabay

Reconnue d'intérêt général, l'association Dites Je Suis Là existe à l'échelle nationale. Elle se dédie à la prévention du suicide et se donne pour mission de libérer la parole sur ce sujet, et de contribuer à informer la population sur les moyens d'agir auprès d'un proche concerné, afin de sauver des vies. 

Un risque accru à cause des discriminations

En collaboration avec l'Agence Régionale de Santé de Normandie, l'association a choisi de mettre l'accent sur la prévention du suicide chez les personnes appartenant à la communauté LGBT+, en raison d'un risque accru par rapport à la population générale. 

En effet, cette minorité fait l'objet, au quotidien et partout en France, de nombreuses stigmatisations et discriminations liées à leur orientation et/ou leur identité sexuelle allant parfois jusqu'au harcèlement, ce qui peut considérablement fragiliser la santé mentale des individus qui en sont victimes. 

Ainsi, l'association estime qu'une personne LGBT+ est en moyenne 4 fois plus susceptible de faire une tentative de suicide que le reste de la population. Ce chiffre serait encore plus élevé chez les personnes trans.

De l'aide en ligne et en local

L’association Dites Je Suis Là et l'Agence Régionale de Santé Normandie mettent à disposition des ressources pour les personnes en souffrance ainsi que les personnes aidantes sur leurs sites internet. 

Les centres LGBT, les maisons des adolescents, ainsi que les nombreuses associations locales sont également là pour accompagner, écouter, et soutenir.

Toutes les informations utiles sur le site de l'association

Comment agir ?

Pour agir face à ce fléau, il faut avant tout mieux le comprendre et savoir le repérer. L'association Dites Je Suis Là propose ainsi une méthode pour apprendre à détecter les signes d'alerte, comme des changements dans les émotions ou les pensées exprimées par un individu ou une modification dans son comportement :

  • manque d'estime de soi, culpabilité
  • découragement, anxiété, pessimisme
  • changement d'humeur, agressivité
  • retrait social, manque d'intérêt
  • comportement à risque
  • trouble du sommeil ou de l'alimentation

Il est également important de repérer les situations qui peuvent accroître le risque de mal-être, comme un problème de santé, des difficultés financières, professionnelles, ou encore relationnelles. 

Une fois la situation identifiée, l'essentiel sera d'ouvrir la discussion avec la personne en souffrance, d'être présent pour elle et de savoir l'écouter, sans porter de jugement et sans chercher à expliquer, afin de l'encourager à exprimer son mal-être.

Selon la situation, il peut ensuite être pertinent de passer par les étapes suivantes : 

  • sécuriser l'environnement de la personne concernée, en réduisant par exemple son accès à des objets ou lieux potentiellement dangereux
  • encourager la personne à travers des paroles valorisantes, soulignant ses qualités et ses réussites, et lui faire savoir que l'on est présent pour répondre à certains de ses besoins
  • faire appel à un professionnel, ou proposer cette alternative à la personne en souffrance : médecin traitant, psychologue, ligne d'écoute, éducateur, infirmier... 
  • rester en contact avec la personne concernée et prendre de ses nouvelles de façon régulière, pour réduire le risque de rechute

Qui peut aider ? 

Si la famille est souvent une des premières ressources quand on a besoin d'aide, certains foyers peuvent ne plus faire office de refuge pour les personnes LGBT+, face à des incompréhensions, des jugements ou des questionnements à la suite d'un coming-out par exemple. 

Les frères et sœurs peuvent potentiellement aider pour épauler et faciliter le lien au sein de la famille, mais on peut aussi être un aidant quand on entretient un autre type de relation avec la personne en souffrance : camarade de classe, collègue de travail, professeur, camarade dans une activité de loisir...

Le tout est d'être en contact suffisamment régulier avec la personne concernée pour devenir un interlocuteur privilégié, et lui faire sentir une présence et un soutien sur lesquels elle peut se reposer. 

Vous aussi, agissez contre ce fléau

Apprenez à repérer les signes de détresse, à ouvrir la discussion, et à sensibiliser autour de vous, en consultant le site de l'association.

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Dites Je Suis Là

Rendez-vous sur le site de l'association pour en savoir plus et découvrir les moyens d'agir et de sensibiliser.

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