Les jardins de l'Hôtel Dubocage de Bléville

Parc, jardin et espace naturel

Situé dans le quartier Saint-François, cet hôtel particulier du XVIIe siècle fut la propriété de Michel Joseph Dubocage de Bléville, navigateur, corsaire et négociant célèbre. Au sud les bâtiments principaux s’ouvrent sur un jardin à la française.

Construit au XVIIe siècle, la partie la plus ancienne, essentée d’ardoises, date du début du XVIIe, la partie de gauche en briques et silex est de la fin du XVIIe siècle. Du début du XVIIIe siècle jusqu’en 1826, les jardins ne représentent qu’un tiers de la superficie actuelle pour se réduire en une petite cour à la fin du XIXe siècle. À partir de 1955, ils prennent les dimensions que nous leur connaissons aujourd’hui. En 2010, après une période de travaux, les jardins de l'actuel Musée de l’Hôtel Dubocage de Bléville sont redessinés et le mur de clôture ouest est détruit afin de mettre en valeur le chœur de l’église.

Site des musées d'Art et d'Histoire

Ermitage au VIe siècle, l’abbaye devient lieu de pèlerinage au IXesiècle par la présence temporaire des reliques de Sainte-Honorine, lesquelles rejoindront plus tard la ville de Conflans. Au XIe siècle sous l’impulsion de Guillaume Malet de Graville, compagnon de Guillaume le Conquérant, est entreprise la construction de l’église dans le style roman. Le style gothique fera son apparition lors de la reconstruction du chœur au XIIIe siècle. 
Au fil des siècles, plusieurs ordres se succéderont à la tête de l’abbaye : Bénédictins, Augustins et Génovéfains (Sainte-Geneviève). 

Au XIIIesiècle, les chanoines y cultivent des légumes et des fruits.

Au XVIe siècle, en 1562, les Huguenots occupent Le Havre et livrent le port à la flotte anglaise. En 1563, le maréchal de Brissac venant reprendre la ville, installe son quartier général au prieuré et l’église est transformée en écurie.

Au XVIIIe siècle, en 1787, une partie de l’église et du cloître est détruite par un incendie. Le prieuré est mis en vente en 1790 comme bien national. Il est tour à tour prison, dépôt de munitions, hôpital, école et enfin musée depuis 1926.

Au XIXesiècle, pour remercier la Sainte Vierge qui aurait évité l’invasion du Havre par les Prussiens, des mères chrétiennes font ériger une statue en 1870 dans les jardins. Faute de moyens suffisants, elle n’avait pu être recouverte d’une couche d’argent. Endommagée lors des bombardements de 1944, une nouvelle statue, identique à la précédente fut coulée et érigée à la même place dans les jardins en 1985. La tête de l’œuvre originale est conservée au sein du musée.

Art et poésie au cœur du jardin

Elles ont été aménagées en jardin dès 1935 puis restaurées en 1986 afin de restituer à l’abbaye un plus large environnement naturel. L’ensemble des terrasses bénéficie d’une exposition plein sud qui permet au visiteur de profiter du moindre rayon de soleil. En descendant quelques marches vers la deuxième terrasse intérieure, ne manquez pas le parterre de pavés et silex, en forme de rosace. Sur la gauche, une allée de gravier mène à une petite place entourée d’ifs, à l’abri du vent. De l’autre côté, un vieil escalier de pierre donne accès à la troisième terrasse intérieure où les élégants ifs d’Irlande, disposés de manière symétrique, entourent une ancienne fontaine. Autour du parterre de gazon, des bancs permettent au visiteur d’admirer, d’un côté, une vue d’ensemble sur la ville, et de l’autre, le bâtiment de l’abbaye situé juste au-dessus.

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Le saviez-vous ?

Parmi les tombes pour la plupart peu évocatrices, deux stèles portent des épitaphes de Victor Hugo, aujourd’hui illisibles mais retranscrites à l’accueil du musée. Une autre nous interpelle, “Ici repose César Joseph Régnault“, car la vie de cette personne aurait inspiré l’écrivain pour créer le personnage de Jean Valjean dans “Les misérables“. 
Négociant de son état, de bonne réputation, il aurait été conduit au suicide par des articles de presse évoquant les menaces d’un maître-chanteur, prêt à révéler le passé de bagnard de ce notable.
Le mystère demeure d’autant plus que Victor Hugo était lié à la famille Vacquerie originaire du Havre et fait du hasard, plusieurs artères du quartier font référence aux “Misérables“ : impasse Cosette, impasse Javert, rue Fantine, escalier Jean Valjean.

Informations pratiques

Les jardins de l'Hôtel Dubocage de Bléville
1 rue Jérôme Bellarmato - 76600 Le Havre 
76600 Le Havre 

Ouvert tous les jours
De 8h30 à 18 h tous les jours, à l'exception de certains jours fériés

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