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Église Saint-Joseph

Construite par Auguste Perret, l'église Saint-Joseph est achevée après sa mort par des architectes de son Atelier. Symbole de la ville renaissante, elle est l'un des chefs d'oeuvre architecturaux du XXe siècle, emblème de la reconstruction en Europe.

L'église Saint-Joseph qui se situe boulevard François 1er a été construite sur les plans d'Auguste Perret. Son clocher culmine à 107 mètres de hauteur. Celui-ci est d'ailleurs visible, par beau temps, à 60 km au large.

Perret imaginait que ce clocher serait le premier monument visible par les passagers venant des USA.

Au fil de la visite Ville d'Art et d'Histoire

L’église Saint-Joseph s’identifie dans le tissu urbain reconstruit par une tour-lanterne octogonale, d’une hauteur de 110 mètres, faisant corps avec la base carrée de l’édifice, réunissant nef et chœur.
Commencés en 1951, les travaux sont achevés en 1957 après la mort d’Auguste Perret, par des architectes de son Atelier : Jacques Poirrier, Georges Brochard et Raymond Audigier qui finalisent le clocher.
Le chœur comprenant l’autel majeur, la clôture et le ciborium sont réalisés par l’architecte Guy Verdoïa, en 1964.
Dès l’entrée, toute la structure de l’édifice est révélée :
- un ordre principal comprenant 4 groupes de 4 piliers soutient la tour par l’intermédiaire de bracons en forme de « V » ;
- un ordre secondaire ponctué par des colonnes nervurées, supporte les parties basses de l’édifice: bas-côtés, tribune et chapelle.

Outre la prouesse technique et l’impressionnant savoir-faire constructif déployés ici, l’intérieur de l’église est sublimé par la lumière extérieure, filtrée grâce aux 6 500 verres colorés. La maître-verrier Marguerite Huré a nuancé les tonalités des verres en fonction de l’orientation : rouges et bois morts au nord, verts et violets à l’est, dorées au sud, roses et orangés à l’ouest. Sombres en partie basse, les verres s’éclaircissent en allant vers le haut de la tour : ils deviennent translucides au sommet, créant un sentiment d’élévation spirituelle et de grande unité esthétique.

Le renouveau de l’art sacré, l’abstraction lyrique des années 1950, ainsi que les modifications liturgiques à l’origine des réformes de Vatican II, sont à mettre en exergue à la compréhension de l’édifice. Symbole de la ville renaissante,  dédiée à la mémoire des victimes des bombardements, l’église Saint-Joseph s’impose comme l’un des chefs-d’œuvres architecturaux du XXe siècle, emblème de la reconstruction en Europe.

Marguerite – Félicité Huré, maître verrier (1896-1967) (635)

Maître-verrier, elle participe avec les peintres Maurice Denis et Georges Desvallières au renouveau de l’art sacré en France à partir de 1919.

Sa collaboration avec Auguste Perret est marquée par 2 édifices majeurs : l’église Notre-Dame du Raincy (1923) et l’église Saint-Joseph du Havre (1957) pour laquelle elle réalise de hautes verrières verticales ajourées de motifs géométriques (les claustras).
Ces verres colorés soufflés à la bouche selon une méthode dite à l’antique retrouvée au XIXe siècle, sont agencés selon une symbolique précise des couleurs et des formes renvoyant aux recherches de l’Atelier d’Art Sacré, sur les vertus théologales.

On peut voir l’atelier de Marguerite Huré, construit par Auguste Perret, à Boulogne-sur-Seine.
Françoise GASTE