Découverte de la cité maritime : de la cathédrale Notre-Dame à la gare ferroviaire

Découverte de la cité maritime
À pieds
2 h

L’histoire havraise est intrinsèquement liée à ses activités maritimes et portuaires. Ces dernières constituent le fil conducteur de cette découverte aux origines du Havre. Edifices, monuments, hommes de lettres, négociants, armateurs et architectes… tous décrivent l’étendue de cette vocation originelle, qui participe de l’essor de la cité maritime, de son développement et de son devenir.

La cathédrale Notre-Dame, construite au XVIe siècle et classée aux Monuments historiques en 1919, marque le point de départ de cette balade intra muros. De style Gothique, Renaissance et Baroque pour celle-ci, vous passerez à un style Art-déco en découvrant la gare du Havre, mise en service en 1847 et labellisée Patrimoine du XXe siècle par le Ministère de la Culture. 

Cathédrale Notre-Dame
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Cathédrale Notre-Dame

Dès 1520, les travaux de construction d'une chapelle en bois débutent. Mais en 1525, la Male-Marée a vite raison de cette légère construction et dès la fin 1526, on reconstruit une nouvelle chapelle à laquelle on adjoint un clocher qui sera détruit par les anglais en 1563. En 1575, après le pillage de l'église par les huguenots, la décision est prise de construire une véritable église en pierre. Les travaux dureront soixante et un an et Richelieu offrira en 1638, à l’église son grand orgue.
Mais l'église Notre-Dame ne traverse pas le temps sans quelques égratignures. En 1759, elle est endommagée par les bombardements des anglais qui assiègent la ville ; l'après Révolution vit le délaissement de l'église, rendue au culte en 1801, il faudra toutefois la restaurer. Enfin, le 6 septembre 1944, l'église est ravagée par les bombes des alliés. Dès 1952, elle est alors partiellement remise en état et rouverte au culte. Le 22 mai 1974, l'église restaurée devient alors cathédrale du diocèse du Havre. Mais, la restauration ne s'achèvera réellement qu'en 1980 par la remise en place du grand orgue donné par Richelieu.

Muséum d'Histoire naturelle du Havre
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Muséum d'histoire naturelle du Havre

L’affectation juridictionnelle du bâtiment, devenu tribunal après la Révolution, est abandonnée en septembre 1876. En 1881, la Société Géologique de Normandie, reçoit l’accord de la ville, pour exposer ses collections et  y associer le Muséum d’histoire naturelle.
De style classique et édifié en pierre de Caumont, le muséum est quasiment entièrement détruit lors des bombardements de septembre 1944, puis restauré et ouvert au public en 1973. Il abrite alors des collections de paléontologie, zoologie, préhistoire, ainsi que le fonds iconographique (environ 8 000 dessins et manuscrits) de Charles-Alexandre Lesueur, dessinateur naturaliste d’origine havraise qui ne cesse de voyager à travers le monde au cours du XIXème siècle.
Le Muséum propose aujourd’hui des expositions temporaires ludiques et interactives pour découvrir et comprendre, en famille, les richesses du monde animal, végétal et minéral. Son objectif : donner l’envie d’être curieux en associant l’immersion, le jeu et la découverte sensorielle.

Maison de l'Armateur
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Maison de l'Armateur

Construite en 1790 par Paul-Michel Thibault, elle est acquise en 1800 par le riche négociant-armateur Martin Foäche, qui y établit sa maison de commerce et son habitation de ville.
Successivement transformée en hôtel de voyageurs (hôtel des États-Unis, d’Helvétie) puis en immeuble de rapport, elle a été miraculeusement sauvée des bombardements de 1944, classée monument historique et achetée par la Ville du Havre en 1954.
Sa façade diffère des autres maisons par son décor sculpté en pierre de Caen et l’utilisation de colonnes ioniques cannelées à l’étage noble. La relative symétrie de la façade contraste avec la circularité de l’intérieur organisé autour d’un puit de lumière. L’ambiance des appartements, des cabinets de curiosité ou de travail d’époque au décor splendide sculpté dans le bois, l’intimité retrouvée à travers les archives et portraits de la famille Foäche, l’organisation des espaces et le choix des collections emmènent le visiteur vers les codes sociaux et esthétiques d’une page de l’histoire où les tumultes et les changements se succèdent dans un souci de confort et d’élégance antique.

Maison Sénéchal
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Maison Sénéchal

Construite au début du XIXe siècle à l’emplacement de la maison natale de Casimir Delavigne, cette vaste demeure est la propriété de l’entrepreneur des travaux publics, Firmin Sénéchal. Ce dernier participe avec les frères Thibault à tous les grands travaux du port et édifie les docks.
Au cours des XIXe et XXe siècles, des maisons de négoce en sont successivement propriétaires, jusqu’à son rachat par la Compagnie Générale Transatlantique : la maison devient le « foyer transatlantique », véritable centre social pour les populations du quartier. Le bâtiment est actuellement partagé en appartements.
Sa disposition autour d’une cour et le style de sa haute façade en pierre, en font un témoignage pertinent des riches demeures du Havre. Le belvédère qui la surmonte n’était pas unique dans la ville ; il permettait aux négociants de surveiller les navires entrant au port. Partiellement épargnée par les bombardements, elle a été restaurée en 1997.

Bassin de la Citadelle
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Bassin de la Citadelle

Le cardinal de Richelieu, gouverneur du Havre de 1626 à 1642, incite Louis XIII, en 1627, à protéger les côtes de France contre les Anglais. L’ingénieur Pierre Conty d’Argencourt reçoit aussitôt commission du roi pour la construction d’une citadelle au Havre. Ce vaste quadrilatère à l’intérieur duquel se trouvaient des casernes, une chapelle, des logements pour les gradés, autour d’un champ de Mars, pouvait contenir 3000 hommes de troupe.
Dès le XVIe siècle, Le Havre participe à la découverte de nouvelles terres, au perfectionnement des cartes et des instruments de navigation par les Européens : exploration des côtes atlantiques de l’Amérique (Verrazano, Villegagnon, Champlain) qui permettent aux pilotes de réaliser des cartes plus exactes (Le Testu, de Vaulx). Puis à partir du XVIIIe siècle, traversée du Pacifique avec la découverte de Clipperton par Dubocage de Bléville, voyages dans l’Océan Indien et la mer de Chine d’Après de Mannevillette, exploration en Australie par Baudin (Lesueur, dessinateur), et enfin voyages vers l’Arctique et l’Antarctique au XIXe et début XXe siècles (Charcot).

Hôtel Dubocage de Bléville
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Hôtel Dubocage de Bléville

L’Hôtel Dubocage de Bléville est l’une des plus importantes propriétés privées du quartier Saint-François lors du XVIIe et XVIIIe siècle. Elle fut celle du navigateur et négociant Michel Joseph Dubocage de Bléville et de son fils Michel Joseph, historien naturaliste et échevin de la ville du Havre.
Le haut pignon de la façade principale du début XVIIe siècle est constitué de pans de bois, essentés d’ardoises. L’aile gauche, vraisemblablement de la fin du XVIIe siècle, est élevée selon la réglementation en vigueur depuis l’arrêt royal de 1719  « au moins à trois étages».
Achetée puis embellie au cours du XVIIIe siècle, la demeure comprend des magasins au nord, où a pris place au XIXe siècle la « maison des veuves »,  lieu d’accueil pour les femmes de la Transat chargées de famille. Aujourd’hui, le public peut déambuler dans des espaces de visite, en entrée libre. Les collections permanentes et les expositions temporaires sont liées à la présentation de la famille Dubocage de Bléville, à l’histoire du Havre, à des grands faits politiques, au négoce maritime...

Eglise Saint-François
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Eglise Saint-François

Dédiée par François 1er à Saint-François de Paul, son saint patron, puis à Saint-François d’Assise au XVIIe siècle, l’église Saint-François, est édifiée de 1551 à la fin du XVIIe siècle.
De plan allongé, elle est composée de 6 travées et d’un chœur en hémicycle ; la nef couverte d’une fausse voûte en berceau, est accolée à des bas-côtés voûtés sur croisées d’ogives et ouverts sur des chapelles latérales.
Une confrérie, la charité de Saint-Sauveur, fondée en 1633, est active jusqu’à la Révolution. En 1841, la façade ouest et son clocher très modestes sont remplacés par un porche formé de 3 travées, surmonté d’un clocher. Saint-François ne devient église paroissiale qu’en 1845, fréquentée par une communauté importante de Bretons. Remise en état après la Seconde Guerre mondiale, l’église comprend un intéressant mobilier : retable, statues, peintures et bas-reliefs.

Bassin du Commerce - Passerelle Le Chevalier
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Bassin du commerce et passerelle Le Chevalier

La réalisation du bassin du Commerce remonte au XVIIIe siècle, époque de l’extension urbaine liée au plan de l’ingénieur François-Laurent Lamandé.   Son franchissement, par une première passerelle, est effectif à la fin du XIXe siècle, reliant ainsi le quartier Saint-François à la Bourse, centre des affaires. La passerelle actuelle est réalisée en 1969 par Guillaume Gillet, architecte de l’église Notre-Dame à Royan. Pour sa technicité, elle a obtenu le Prix national de la meilleure réalisation métallique en 1972.

Casino
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Casino

Après plusieurs implantations provisoires, le palais de la Bourse, haut-lieu du négoce havrais où se tiennent des échanges internationaux journaliers, est construit place Carnot (actuelle place Léon Meyer), à la fin du XIXe siècle. La Chambre de Commerce et d’Industrie, est reconstruite en 1957 par l’architecte-enseignant Otello Zavaroni, assistés de Dechenaud et Louvet. Son expression architecturale découle de l’école de Perret qu’il enrichit d’éléments plus modernistes.

Devenu casino du groupe Partouche en 2006, la restauration de l’édifice respecte la conception originelle à l’extérieur comme à l’intérieur où sont préservés des fresques de Nicolas Untersteller, de Paul Lemagny ainsi que du mobilier de Jean Royère. Il rassemble aujourd’hui : trois restaurants (La Brasserie, Le Paz, Le Havre des Sens (restaurant gastronomique), des salles de jeux, un lounge bar, un hôtel 4 étoiles, un spa - centre de remise en forme et centre d'esthétique.

« Le Vendôme » : ancien Hôtel des entreprises et des Postes
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« Le Vendôme » : ancien Hôtel des entreprises et des Postes

Construit à l’emplacement d’un ancien entrepôt de tabacs, l’Hôtel des postes est réalisé dans les années 1920 par Louis Chifflot et Pierre Chirol selon un premier projet de William Cargill.
Après sa réhabilitation en 2007 préconisant le respect des façades sur rues, l’ensemble devient une résidence de haut standing, « Le Vendôme ».

Boulevard de Strasbourg
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Boulevard de Strasbourg

Le boulevard de Strasbourg se positionne à l’emplacement des anciennes fortifications lorsque celles-ci sont démantelées au milieu du XIXe siècle. Il relie d’Est en Ouest : la gare ferroviaire, l’Hôtel de ville puis le front de mer. La partie orientale de cette artère est préservée: des édifices publics comme la Sous-préfecture ou le Palais de justice côtoient des immeubles représentant les grandes compagnies maritimes ou les maisons de commerce ayant marqué l’histoire de la cité portuaire.

Ancien siège de la Compagnie Générale Transatlantique
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Ancien siège de la Compagnie Générale Transtlantique

L’histoire havraise de la Compagnie Générale Transatlantique, fondée par les frères Pereire, ne commence qu’en 1864, avec l’ouverture de la ligne Le Havre - New-York par le navire Washington.
En 1904, elle fait construire un immeuble pour son agence portuaire, sur des plans de l’architecte William Cargill. Les décors de la façade sur le boulevard de Strasbourg, dus au sculpteur Léon Monlon, entremêlent des éléments art nouveau à des emblèmes de la compagnie maritime.

Ancienne Compagnie des Chargeurs Réunis
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Ancienne compagnie des Chargeurs Réunis

Situé le long du boulevard de Strasbourg, le siège de la Compagnie de navigation des Chargeurs Réunis, date de la fin du XIXe siècle. Cette compagnie assurait à partir de 1872,  un service régulier avec le Brésil et l’Argentine.
Sur la façade, les cinq étoiles symbolisent les cinq continents et les ananas, l'exotisme des produits transportés.

Sous-Préfecture
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Sous-Préfecture

La Sous-préfecture reste avec le Palais de justice, un témoin des institutions publiques d'Etat placées au cœur du Havre nouveau.

A l'époque, dans "Histoire du Havre", T. Garsault disait : "La Sous-Préfecture est une maison bourgeoise de style Louis XIII très commune. Les beaux arbres de son jardin forment un fond qui la relève un peu. Ce peut être une Sous-Préfecture digne d'un chef-lieu d'arrondissement ordinaire, mais ce n'est pas le monument qui convienne à une Sous-préfecture comme Le Havre : il conviendrait bien moins encore à un chef-lieu d'arrondissement".

La Sous-préfecture occupe un hôtel construit en 1859, pour remplacer l’ancienne Sous-préfecture implantée dans le quartier Saint-François. Symétrique et sobre, en chaînage de pierre et brique, avec un toit brisé intégrant des lucarnes, cet édifice se veut fonctionnel : le Département ayant fait savoir qu’il ne souhaitait pas un bâtiment somptueux.

De l’autre côté du boulevard, la place Carnot (actuelle place Léon Meyer) est transformée en jardin public depuis 1923.

Bibliothèque municipale Armand Salacrou
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Bibliothèque municipale Armand Salacrou

Les origines de la bibliothèque municipale du Havre remontent à 1794 et aux confiscations révolutionnaires. Elle fut la première bibliothèque ouverte au public en Seine-Inférieure (actuelle Seine-Maritime) en 1800. En 1967, est inauguré un bâtiment qui lui est entièrement dédié, baptisé "Bibliothèque Armand Salacrou", en hommage à l’auteur dramatique havrais.
Conçu par les architectes Jacques Lamy et Jacques Tournant, cet édifice pionnier de la Reconstruction, anticipe l’essor des bibliothèques municipales modernes : les espaces publics sont exposés à la lumière naturelle, tandis que les bureaux sont situés à l’arrière. Les « magasins », locaux destinés au stockage des documents, sont  répartis sur 4 étages, desservis pas un escalier hélicoïdal. Son toit évoque un livre ouvert.
Depuis fin 2015, la Bibliothèque Armand Salacrou constitue, avec la bibliothèque Oscar Niemeyer, la tête du réseau Lire au Havre. Elle abrite les services administratifs centraux, la conservation et la consultation des collections patrimoniales, un espace de mise en valeur permanent et une salle d’exposition.

Conservatoire Arhur Honegger - Ecole de danse
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Conservatoir Arthur Honegger - Ecole de danse

Ce bâtiment situé le long de la rue Jules Lecesne est construit en 1860 : il abrite alors les trois loges maçonniques du Havre jusqu’en 1880.
L’immeuble est ensuite occupé par l’école des Beaux-arts. De grands peintres comme Raoul Dufy et Othon Friesz y révèlent leur talent avant de conquérir la capitale.
Rénovés en 1989, les locaux accueillent les chœurs André Caplet et l'Ecole Nationale de Musique et de Danse. La section Danse du Conservatoire y dispense aujourd’hui ses enseignements.

Fort Chabrol - Agence Cargill
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Fort Chabrol - Agence Cargill

A l’ouest du Palais de justice, cet immeuble réalisé en 1900 par William Cargill, est remarquable pour le traitement de l’angle du boulevard de Strasbourg et de la rue Jean-Baptiste Eyriès où se positionne un oriel en arrondi.
Cet immeuble de rapport a, dans un premier temps, accueilli des membres de la famille Cargill qui implante son cabinet d’architecture au n°5 de la rue Eyriès.
L’appellation « Fort Chabrol » se rapporte à l’absence d’accès sur le boulevard, l’entrée originelle se faisant sur la façade secondaire. On y remarque les armes de Saint-Pétersbourg dont la commande est inconnue.

Palais de Justice
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Palais de Justice

L’architecte parisien Jules Bourdais construit le bâtiment de style néo-grec, en s’inspirant de la façade ouest du Palais de justice de Paris. Inauguré en 1876, il permet à la Justice de quitter l’édifice de la place du Vieux-marché qui devient le Muséum en 1881.
Les statues en bronze de Bernardin de Saint-Pierre et de Casimir Delavigne, conçues par le sculpteur David d’Angers, sont installées devant le Palais de justice en 1952.

Né en 1737, Bernardin de Saint-Pierre est l’auteur célèbre de Paul et Virginie, roman qui connut une fortune inouïe au XIXe siècle. Avant d’être écrivain, Bernardin fut voyageur, notamment à l’Ile de France (Ile Maurice), et observateur attentif de la nature et des hommes, jusqu’à sa mort en 1814.

Poète lyrique, auteur de Messéniennes patriotiques, Casimir Delavigne (1793-1843) s’illustre comme auteur et fondateur du drame romantique. Elu en 1825 à l’Académie française, âgé de 32 ans, il est victime des goûts changeants du public : ses dernières pièces sont diversement appréciées.

Franklin Building
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Franklin Building

Le Franklin Building est un immeuble de bureaux, achevé en 1952, destiné à la compagnie maritime United States Lines, concurrente de la Transat. Sa composition architecturale, en gradins, est due aux architectes Molinie et Daigue dont le projet remonte à l’avant-guerre.

Quai Colbert : triangle des gares
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Quai Colbert : triangle des Gares

Un projet global d’aménagement de l’entrée de ville est réalisé par l’urbaniste Bruno Fortier sur un site de forme triangulaire. Face au Pôle des gares (BLD Architecture, 2001), le Novotel (Jean-Paul Viguier, 2005) s’y inscrit sur la base d’un triangle vide en son centre. En fond de bassin Vauban, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Havre réalisée par l’architecte havrais René Dottelonde (2005), renforce l’idée symbolique de « porte de la ville », avec son encadrement translucide formant une arche.

L'enseignement supérieur au Havre
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Un peu plus loin...l'enseignement supérieur du Havre

Au cours du XIXe siècle, un nouveau quartier industriel émerge de part et d’autre du cours de la République: entrepôts, brasseries, raffinerie de sucre et usine à gaz côtoient des établissements publics (caserne, douanes, écoles).
En 1984, l’installation de l’Université du Havre à l’angle des rues Demidoff et Philippe Lebon, bouleverse radicalement l’image de ce quartier alors en désuétude.
Ces nouveaux bâtiments de l’Ecole Supérieure d’Art du Havre, de l’Ecole Nationale de Musique et d’Art Dramatique, du centre multisports et de la Bibliothèque universitaire, font l’objet de réalisations architecturales de qualité, relançant l’attrait de ce secteur. Elles sont à mettre en relation avec les modifications  liées au « triangle des gares », à la requalification des docks et des quartiers Sud. Cette évolution significative conforte la vocation internationale de l’université havraise tournée en direction du commerce vers les pays asiatiques et sud-américains. La création, en 2007, d’une antenne havraise de l’Institut d’études politiques inaugure de nouvelles orientations prestigieuses, qui se confirment ces dernières années avec la réalisation par Christian Hauvette des bâtiments pour Sciences-Po (2013) et de l’Ecole Nationale Supérieure de la Marine Marchande par l’agence AIA (2015).