Les animaux de ferme et de basse-cour

Mise à jour le 20 novembre 2024

Adopter des poules et installer un poulailler chez soi est une bonne solution pour avoir des œufs frais au quotidien, mais aussi pour réduire ses déchets alimentaires.

Si vous souhaitez installer un poulailler domestique sur votre propriété, vous devez respecter les consignes suivantes :

  • ne pas avoir un nombre de poules au-delà de votre besoin (sachant que deux poules vous fourniront déjà 1 à 2 œufs par jour, de quoi suffire à une famille de 4 personnes) ;
  • installer le poulailler à distance respectueuse des habitations voisines pour limiter les éventuelles nuisances (odeurs, bruit) ;
  • ne pas posséder de coq, d’oie ou de paon en raison du bruit qu’ils peuvent faire.

Si votre poulailler (sans l’enclos) ne dépasse pas 5 m² de surface au sol, vous n’avez pas de démarches particulières à effectuer. Si celui-ci est plus grand, vous devez demander une autorisation d’urbanisme à la ville du Havre avant de le construire. 
Plus d'information sur l'autorisation d'urbanisme.

Dans le cadre de la lutte contre les maladies aviaires, il est nécessaire de déclarer votre détention de volailles domestiques sur le site du Ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire. 

Pour faire votre déclaration, renseignez le formulaire en ligne.
Déclaration de détention d'oiseaux dans le cadre d'un foyer de maladie aviaire - Cerfa 15472*02 - Ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire (6tzen.fr)

Plus d'information sur la règlementation sur service-public.fr.
Déclarer la détention de volailles - Mes Démarches (agriculture.gouv.fr)

Un poulailler nécessitera principalement deux éléments :

  • l’enclos, qui correspond à l’espace en herbe dans lequel les poules pourront se déplacer en liberté. Il faut compter 5 à 10 m² d’enclos par poule (selon la race) pour éviter les risques de maladie, de parasites, de manque d’herbe et de comportement agressif ;
  • au sein de l’enclos, le poulailler lui-même, c’est-à-dire la structure dans laquelle les poules trouveront refuge, passeront leurs nuits et pondront leurs œufs. Il faut compter en moyenne (selon la race) 1 m² par poule.

Posséder un poulailler exige un entretien quotidien pour garantir l’hygiène, le bien-être de vos animaux et la tranquillité pour votre voisinage (R 1334-31 du Code de la santé publique).

Ainsi, chaque jour, vous devez :

  • ramasser les œufs (dans une boîte à œufs propre, en vérifiant qu’ils sont intacts car une fêlure peut laisser pénétrer des bactéries dans l’œuf. Ils se conservent jusqu’à 1 mois dans un endroit sec à température ambiante en évitant de dépasser les 20°C. La conservation au réfrigérateur n’est pas nécessaire et peut même éventuellement entraîner des risques sanitaires s’il se forme de la condensation sur l’œuf, car la coquille est poreuse et la condensation peut permettre aux bactéries de pénétrer dans l’eau) 
  • refermer le poulailler le soir pour garantir la sécurité de vos poules 
  • renouveler l’eau (les poules boivent jusqu’à 0,5L d’eau par jour, l’installation d’un abreuvoir est donc indispensable) 
  • nourrir les poules avec une alimentation adaptée et à heure fixe (les changements d’alimentation ou d’horaires pouvant entraîner un refus de se nourrir).

Chaque semaine, vous devez également :

  • nettoyer le poulailler (vous pouvez recouvrir le sol de paille pour faciliter le travail) 
  • remplacer la litière (la litière et le fumier produit par les poules se compostent très bien mais attention de ne pas les stocker à proximité de votre voisinage pour des raisons d’hygiène et d’odeurs) 
  • enfin, une fois par an vous devez désinfecter votre poulailler pour éviter les risques de maladies et de parasites.

Les poules se nourrissent à 70% de céréales, que vous pourrez trouver auprès d’animaleries ou de jardineries. Mais vous pouvez également leur donner vos restes de repas et épluchures. 
Une poule peut ainsi manger jusqu’à 150 kg/an de vos déchets alimentaires :

  • les épluchures, fanes de légumes, légumes et fruits abîmés (mais non moisis) 
  • le pain dur 
  • la charcuterie (en quantité raisonnable pour éviter que vos poules ne grossissent trop) 
  • les restes de plats non épicés et ni trop salés, ni trop sucrés 
  • les crevettes 
  • les coquilles d’huîtres ou de moules, et les coquilles d'œufs (cela contribuera à l’apport en calcium nécessaire aux coquilles des prochains œufs) 
  • les croûtes de fromage 
  • mais aussi l’herbe fraîche de vos tontes de pelouse, en particulier s’il en manque dans leur enclos. Elles en ont besoin pour l’équilibre de leur alimentation.

Cependant, certains aliments sont à proscrire car peuvent leur provoquer des problèmes de santé :

  • les pommes de terre vertes 
  • les aliments moisis 
  • le céleri 
  • les os 
  • les cendres, le café et le thé 
  • les feuilles de poireaux 
  • les épluchures d’oignon, de pommes de terre crues, les peaux de bananes, de kiwis et d’agrumes.