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DÉMOS rassemble ses musiciens pour un stage en « tutti »

Après deux premières années fortement perturbées par la crise sanitaire, le Dispositif d’Éducation Musicale et Orchestrale à vocation Sociale (DÉMOS) entame sa troisième et dernière année dans de meilleures conditions.

Pour la troisième année consécutive, DÉMOS a accueilli ses apprentis-musiciens dès la rentrée scolaire, tous ravis de revenir pratiquer leur instrument qu’ils ont désormais réussi à amadouer. Ils sont aujourd’hui en CM2, et c’est la dernière année durant laquelle ils pourront profiter de ce programme exceptionnel, proposé par la Philharmonie de Paris à l’échelle nationale. Mais certains réfléchissent déjà à prolonger l’expérience…

Les musiciens de nouveau réunis pour travailler en chœur

Les élèves ont enfin pu retrouver les « tutti », ces temps de répétition rassemblant les différents pupitres et familles d’instruments, dont ils avaient été privés à cause de la pandémie. Les 9 et 10 octobre derniers, le week-end complet a été consacré à la musique en formation orchestrale, et a rassemblé les 95 élèves du Havre et de Gonfreville-l’Orcher qui participent au dispositif. Ce moment tant attendu a permis aux enfants de voir la finalité de toutes ces heures de travail en petits groupes, et de découvrir le rendu de leur production avec l’ensemble de l’orchestre symphonique. Reboostés, ils sont repartis plus motivés que jamais, ce qui est d’ores et déjà de bon augure pour le concert prévu en juin 2022 à la Philharmonie de Paris. Le prochain « tutti » aura lieu le 4 décembre pour renforcer le travail commun et continuer sur cette belle lancée.

Alann, futur tubiste pro ?

Si le tuba qu’utilise Alann semble bien imposant par rapport à son petit gabarit, cette impression laisse place à un sentiment de grande maîtrise dès qu’on l’entend souffler dans l’embouchure. « J’ai choisi cet instrument parce que je me sentais bien avec, même si au début le porter faisait un peu souffrir mon dos. Mais aujourd’hui ça va mieux, j’ai appris à bien le placer. » Après deux années passées à apprivoiser ce gros tuyau doré, Alann semble aujourd’hui tout à fait maître de son instrument. Et quand l’un de ses pistons lui joue des tours, c’est avec une grande attention qu’il regarde son professeur manipuler les éléments pour le réparer. Car c’est peut-être lui qui, un jour, devra réaliser ses propres réparations. De fait, si les instruments sont d’abord prêtés par DÉMOS pendant les trois ans que dure le programme, ils peuvent également être cédés à l’issue de cette période si l’élève choisit de continuer sa formation musicale au sein d’un conservatoire. Une opportunité unique que les jeunes musiciens seront sans doute nombreux à saisir !

Quand on lui parle du « tutti » auquel il a participé le mois dernier, le visage d’Alann s’illumine. « C’était chouette parce que cela faisait longtemps que l’on n’avait pas été tous ensemble ! Au début, c’était un peu difficile de s’y retrouver, mais au final c’était satisfaisant d’entendre tout l’orchestre réuni. » Comme il le dit lui-même, « ça change de l’école » et ça permet aussi de tisser des liens particuliers avec certains élèves, voire avec certains professeurs.

Les cuivres, éternellement faux ?
La facture des instruments de la famille des cuivres (qui sont en réalité majoritairement composés de laiton) pose un problème technique de justesse des notes. En effet, si le rapport entre les fréquences de chaque demi-ton est constant – environ 6 % –, les longueurs des tubes des instruments ne sont pas régulières, et les positions entre chaque note ne sont donc pas à égale distance les unes des autres. Pour pallier ce défaut sans se retrouver avec des instruments difficilement manipulables, il existe plusieurs systèmes : les petits cuivres ont généralement une coulisse mobile, comme la trompette ou le trombone, alors que les plus gros disposent d’un système de compensation. Ainsi, sur le tuba, l’air sortant du dernier piston n’est pas dévié vers une coulisse mais retourne dans les autres pistons, en passant dans un second circuit d’air. Ce dispositif permet d’ajuster la note en fonction des pistons déjà actionnés. De cette façon, la longueur de l’équivalent de la coulisse mobile est artificiellement modifiée en fonction des besoins.