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L’aventure DÉMOS touche à sa fin

Après trois années passées à apprendre les bases de la musique et la pratique d’un instrument, les élèves qui participent au programme DÉMOS voient le dispositif prendre fin sur un bilan très positif.

Publié le 01/06/2022

Le programme DÉMOS, créé par la Philharmonie de Paris dans le but de favoriser l’accès à la musique pour tous, a été développé sur l’ensemble du territoire français. Initié au Havre en septembre 2019 avec des élèves de CE2, il prendra fin pour les 105 volontaires issus de quartiers prioritaires en juin prochain, après deux représentations de clôture très attendues.

Et c’est un bilan plus que positif que les enseignants - pour la plupart issus du Conservatoire Honegger - tirent de ces trois années d’initiation, puisque ce sont au total une trentaine d’élèves qui envisagent de continuer la musique à leur entrée au collège. Parmi eux, une douzaine espère même pouvoir rejoindre une classe à horaires aménagés musique (CHAM), pour pouvoir intégrer cet enseignement à leur quotidien au même titre que ceux dispensés par l’école.

Deux grands concerts pour finir en beauté

Pour terminer en beauté cette expérience humaine et éducative, deux représentations sont organisées. La première aura lieu le 18 juin dans la salle Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris, et accueillera l’ensemble des formations DÉMOS de France pour une restitution de leur travail. Chaque orchestre jouera deux ou trois morceaux, l’occasion de découvrir d’autres programmes mais aussi d’autres élèves et d’autres professeurs pour échanger.

Le second concert est organisé au Havre, au Carré des Docks, le samedi 25 juin à 18 h. Les élèves y proposeront un programme beaucoup plus complet, faisant état de leurs trois ans d’apprentissage. De comptines comme Vent frais, vent du matin, à des pièces majeures du répertoire classique comme la Danse des Chevaliers de Prokofiev, il y en aura pour tous les goûts !

Allier passion et exigence

Si la grande majorité des élèves participant au programme se trouvent ravis à l’idée de retrouver régulièrement une activité ludique différente de l’école, l’apprentissage d’un instrument de musique n’en reste pas moins une activité exigeante, nécessitant un certain investissement pour quiconque souhaite obtenir des résultats. Élise, 10 ans, en est bien consciente : « Je travaille l’alto à la maison, comme si c’était des devoirs. J’ai l’impression d’avoir bien progressé depuis 3 ans, même si parfois c’est dur quand même. »

Mais le travail paie toujours : Élise est ravie à l’idée d’aller à Paris découvrir la Philharmonie, et appréhende les concerts à venir avec plus d’excitation que de stress. Aujourd’hui parmi les meilleurs élèves de son groupe, elle ne fera pourtant pas partie des futurs musiciens du Conservatoire du Havre. Avec l’entrée en 6e à la rentrée prochaine, la découverte du collège et la prise progressive d’autonomie, elle a peur de se sentir dépassée et préfère donner la priorité à ses études.

Les connaissances acquises par les élèves qui ne poursuivront pas l’apprentissage d’un instrument, ne resteront pas vaines pour autant : au-delà des connaissances générales permettant de comprendre, la musique et son fonctionnement, la dextérité, l’écoute, la capacité de travailler en groupe ou encore la mémoire, sont des compétences acquises, qui bénéficieront aux élèves tout au long de leur vie.

L’alto retrouve ses lettres de noblesse
Souvent associé à l’idée d’un « violon secondaire » à cause de leur grande ressemblance, l’alto a longtemps été moqué au sein des orchestres et formations musicales. En effet, il est de coutume de dire que les élèves des conservatoires qui ne parviennent pas à maîtriser le violon sont invités à jouer de l’alto, d’où la réputation de « violoniste raté » qui a longtemps poursuivi les altistes. Pourtant, cette idée reçue tend à s’effacer avec le temps : les atouts de cet instrument à l’identité bien distincte de celle du violon, notamment sa sonorité plus douce, chaude et envoûtante, lui permettent de retrouver ses lettres de noblesse et d’être de nouveau sollicité par les jeunes musiciens. Il est aujourd’hui considéré comme la « pincée de sel » de l’orchestre, celle qui apporte la finesse et l’authenticité à l’œuvre interprétée. Par ailleurs, la rivalité avec les violonistes tourne à l’avantage des altistes quand il s’agit de parler du caractère des musiciens : les altistes étant jugés plus humbles et mieux intégrés à l’orchestre dans son ensemble.