Le Havre, ville verte par nature

Un patrimoine naturel d'exception

Le Havre est au cœur d’un environnement naturel remarquable : réserve naturelle de plus de 150 hectares, 4,5 km de plage et littoral, falaises, forêt centrale, parcs et jardins, jardin botanique… Au total, 10 km² d’espaces de nature qui constituent la trame verte et bleue du territoire, et que beaucoup de Havrais voient sans toujours en prendre conscience. Pourtant, combien de villes ont un tramway qui dessert directement une forêt et une plage, ou encore des bassins en plein centre-ville ? La visibilité et l’accessibilité des espaces naturels existants sont un enjeu pour leur meilleure intégration dans la vie urbaine.

Depuis plus de 20 ans, la Ville se veut précurseur en la matière, comme en témoigne l’Atlas de la Biodiversité Communale (ABC) initié en 2022, et dont la première édition publiée en 2023 après un grand travail d’inventaire répertorie déjà 2033 espèces, dont 441 considérées comme rares, vulnérables ou menacées. Ce résultat encourageant est notamment dû aux projets d’ampleur que la Ville a engagé ces dernières années, comme la renaturation du plateau de Dollemard initiée en 2019, et qui a donné vie en 2023 au Parc des Falaises du Havre, abritant à lui seul plus de 400 espèces animales et végétales. 

La nature dans la ville

Une ville nature, c’est évidemment un renforcement de la présence du végétal dans la ville. C’est pourquoi tous les projets d’aménagements urbains étudiés ou mis en œuvre intègrent désormais des espaces naturels, à l’instar du plan 10 000 arbres, promis lors de la campagne électorale de 2020, qui enrichira Le Havre de 13 000 arbres supplémentaires en 6 ans. La municipalité a également entamé une déminéralisation d’espaces de plus en plus nombreux, comme par exemple dans le quartier Danton qui bénéficie désormais d’une grande place enherbée et de jardins partagés. D’ici 2027, ce ne sont pas moins de 20 hectares qui gagneront en nature sur le territoire. 

La nature peut également surgir par l’adoption de pratiques quotidiennes respectueuses de l’environnement, comme l’éco-pâturage qui permet aujourd’hui d’entretenir sans impact près de 9 hectares de surfaces enherbées au Havre. La Ville a également créé 28 hectares d’îlots refuges, surfaces enherbées ni tondues, ni fauchées pendant 2 à 3 ans, qui portent déjà leurs fruits puisqu’on y observe presque 10 fois plus de papillons que sur les surfaces entretenues de façon classique.  Enfin, l’eau, si intimement liée à l’identité du Havre, doit aussi prendre toute sa place aux yeux des Havrais : la préservation des zones humides permet par exemple de préserver et de renforcer la présence de 13 espèces d’amphibiens sur les 18 présentes en Normandie. 

Une nature participative

Plus globalement, la mise en valeur des espaces naturels existants favorise des liens encore plus étroits entre la nature et les Havrais, invités là où c’est possible à se saisir de l’espace urbain : Verdissons Le Havre ouvre ainsi la voie à des projets de verdissement ou de fleurissement dans les rues, comme cela a été initié dans plusieurs quartiers. À ce dispositif s’ajoutent les plus de 30 jardins partagés qui ont fleuris dans la ville ces dernières années, le jardin-potager de l’Hôtel de Ville où chacun peut venir récolter quelques-unes des productions potagères, ainsi que les 14 jardins familiaux disponibles pour les familles qui souhaitent bénéficier de leur propre parcelle de terrain à cultiver. 

La nature en ville, c’est aussi une affaire de sciences participatives. Ainsi, dans le cadre du projet d’ABC, la municipalité a fait appel à ses citoyens pour contribuer au travail d’inventaire grâce à une plateforme dédiée, pérenne et accessible à tous, permettant aux habitants de transmettre leurs observations. Autour de ce projet, ce sont près de 3000 personnes qui ont été sensibilisées à la protection de la biodiversité à travers des ateliers, des sorties nature ou encore des évènements entre 2022 et 2023. Les scolaires ont aussi leurs propres projets participatifs, grâce aux deux aires éducatives écologiques mises en place : l’une terrestre sur les coteaux calcaires de Caucriauville, l’autre marine sur la zone naturelle de la plage. Responsables de leur gestion, ils établissent des programmes d’actions qu’ils appliquent à ces zones pour y favoriser la nature et la biodiversité. Une troisième aire est en cours de création sur le Parc des Falaises du Havre.

Je découvre et je contribue aux inventaires de la biodiversité du Havre