Les jardins de l'Hôtel de ville

Ces jardins ont été dessinés personnellement par l'architecte et urbaniste Auguste Perret.

Les jardins du «petit Louvre»

En 1857, l’ancien Hôtel de Ville, bâti sur les plans de l’architecte du Louvre, Brunet Debaisne, fut appelé par les havrais «le petit Louvre», avec à l’ouest du bâtiment une orangerie, au sud une grande place et en son centre un élégant jardin public dessiné par Louis Lemaître. Il est clôturé par de belles ferronneries où s’élevait un magnifique kiosque à musique qui fût remplacé en 1928 par un monument composé d’une fontaine surmontée d’une statue en bronze de François 1er.

Le 5 septembre 1944, l’Hôtel de ville sera totalement détruit par les bombardements «  alliés  ». Le jardin et la 
fontaine qui l’ornementait n’échapperont pas au désastre, eux non plus. La statue de François 1er, mise à l’abri resta cachée fort longtemps après la fin de la guerre, elle accueille aujourd’hui les visiteurs dans le hall d’entrée de l’Hôtel de Ville actuel.
En 1958, après 5 ans de travaux, l’Hôtel de ville du Havre est reconstruit par Auguste Perret, faisant du lieu l’axe central de la ville.

La composition des  jardins « à la française » que l'on peut voir aujourd'hui datent de 1990.

“Souviens-toi“

Situé côté sud, près du bassin, le mémorial “Souviens-Toi“ a été érigé afin de perpétuer le souvenir de celles et ceux disparus dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale, victimes de la déportation, ou de leur attitude héroïque dans la résistance. Un premier «Oiseau blessé» dédié à la résistance avait été inauguré en 1974, à l’occasion du 30e anniversaire de la Libération du Havre. En 1990 on y ajouta le second, symbole de la déportation. Reposant sur leur socle de granit, ces deux oiseaux de bronze sont l’œuvre du maître sculpteur Henri-Georges Adam.

Hommage aux aviateurs

Devant un carré de charmilles, se distinguent la statue de Gabriel Guérin et la stèle de Jean Maridor, deux aviateurs français morts au combat, héros de la Première et de la Seconde Guerre mondiale.

Située sur un axe menant directement au front de mer, la place de l’Hôtel de Ville comprend deux jardins réguliers, séparés par la voie de circulation du tramway.

Côté sud

Construite en contrebas, la partie sud se situe sur l’ancien niveau de la ville. En effet, en 1944, la majeure partie du Havre étant rebâtie sur les gravats, le niveau des sols furent de fait surélevés. L’architecture de Perret est présente à travers de petits murets de béton. Au centre, les oiseaux d’acier sont les gardiens du jardin aquatique. Dans ce bassin, évoluent parmi les jets d’eau diverses essences de plantes : acores, iris, sagittaires dont les feuilles sont en forme de ferde lance arrondis. Les fleurs blanches, roses ou jaunes des nénuphars flottent à la surface de l’eau, au pied des papyrus. C’est dans cette partie que le modèle des jardins «à la française» est le plus remarquable. De chaque côté des bassins, deux parterres de gazon sont encadrés de généreux massifs de plantations annuelles représentant environ 10 000 plants par saison. À chaque nouvelle saison l’assemblage des espèces et des coloris crée, d’une année sur l’autre, une ambiance différente. On peut aussi admirer quelques arbres remarquables par leur développement : des platanes, un tilleul sur l’aile ouest, un ginkgo biloba et un hêtre pourpre ...

Les jardins "à la française" : symétrie et perspective 
Selon le style fondé par André Le Nôtre, premier jardinier de Louis XIV entre 1645 et 1700, les jardins «à la française» transforment le paysage en une œuvre d’art équilibrée et contrôlée, symbole de la domination de l’homme sur la nature. Ils sont généralement composés de parterres alignés selon des figures géométriques, et agrémentés de pièces d’eau, ouvrant sur de larges perspectives. Conjugaison de l’art et de la nature, la place de l’Hôtel de Ville est caractéristique de ce style, avec ses jets d’eau, ses massifs de fleurs annuelles, ses ombrages et espaces de détente.L’organisation du jardin s’articule autour d’un axe majeur nord-sud, souligné par un canal d’eau, ponctué au sud d’un “buffet d’eau“ monumental. 
Les axes secondaires sont répartis symétriquement de chaque côté des bassins alignés, favorisant de cette manière l’effet miroir. Les règles de composition ont été respectées et combinées avec l’architecture d’Auguste Perret.

Drôles d’oiseaux !
Jean-Pierre Lartisien est l’auteur des oiseaux d’acier implantés dans le jardin aquatique en 2002. L’artiste assemble, soude, meule et patine les métaux collectés dans les casses ou les industries. Ses œuvres sont créées à partir de la réutilisation d’objets collectés et récupérés.

Côté nord

En descendant les quelques marches du parvis, le visiteur pourra découvrir l’esplanade en dallage de granit. Un bassin et ses jets d’eau en marquent le centre. De chaque côté s’organisent des parterres de gazon symétriques et des massifs fleuris. Sur l’aile ouest, un tulipier de Virginie exhibe son feuillage, qui en automne revêt de superbes tons. Ne manquez pas près du théâtre de l’Hôtel de Ville, le ginkgo bilota.

Le Charme
Arbre de la famille des aulnes et bouleaux, il peut vivre jusqu’à 150 ans et atteindre 15 à 20 mètres de hauteur. Ses fleurs, les chatons, apparaissent en hiver et éclosent au printemps. Son feuillage dense ne tombe pas en automne et ses rameaux repoussent facilement. Taillé en créneau, le charme devient alors haie appelée “charmilles“ que l'on retrouve dans différents endroits du jardin.

Partie centrale

Entre bassins et passages du tramway, les deux parterres centraux des jardins de l’Hôtel de Ville, accueillent un 
potager. Les jeunes plants issus d’une production du centre horticole sont installés, avec une attention particulière portée à leur taille et aux couleurs de leur feuillage, pour composer le potager à la manière d’un massif fleuri. Intercalées entre les plantes à fleurs (sauges, cosmos, verveine, géraniums, eschscholzias, lavatères…), le tout forme des massifs esthétiques. Un cheminement en paillage de cosses de sarrasin serpente au milieu du potager, permettant de cueillir fruits et légumes arrivés à maturité et reconnaissables à l’aide de petites ardoises nominatives.

• Fontaines
• Bassins
• Sculptures : oiseaux d'acier, Jean-Pierre Lartisien 
• Aire de jeux pour les enfants de 3-6 ans sur le côté des jardins situé le long de l'avenue Foch
• Toilettes