Quartier Saint-François, Notre-Dame

Fondé après le quartier Notre-Dame, le quartier Saint-François est l’un des plus anciens de la cité du Havre. Son tracé et son caractère originels ont été respectés à la Reconstruction. 
Créé à la fondation du Havre en 1517, le quartier Notre-Dame s’avère rapidement exigu. En 1541, le roi François 1er qui souhaite faire de la ville une « Venise sans les canaux », confie à l’architecte siennois Girolamo Bellarmato le soin de l’agrandir à l’est du bassin du Roy. L’urbaniste s’inspire de la Renaissance italienne pour donner au quartier ses rues rectilignes, places, perspectives et règles pour le bâti. Le quartier prend une apparence insulaire lorsque sont creusés les bassins de la Barre et du Commerce à la fin du 18^ème siècle.

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C'est une œuvre monumentale et mouvante qui prend racines dans l'histoire du Havre. Il faudra l'admirer au bassin du Roy, plan d'eau aux abords duquel trône la statue de François Ier, le roi fondateur de la ville. L'artiste Baptiste Debombourg s'est intéressé aux vestiges de cet instigateur qui a introduit la Renaissance italienne en France.
Parmi ses châteaux, celui de Blois : la chambre du roi, là-bas, est à la hauteur de sa puissance, déployant du sol au plafond des florilèges de rosaces et autres géométries insensées.
Ces ornements, Baptiste Debombourg s'en est inspiré pour façonner une structure en métal qui vient se ficher dans les murs du bassin. Au fil des marées, des flux et reflux de l'eau de mer, des moules, des huîtres, des algues vont s'accrocher là, révélant, semaine après semaine, les motifs royaux et leurs richesses. L'artiste invente, en somme, le jardin marin à la française.

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Témoin vivant des origines du Havre

La cathédrale Notre-Dame porte les marques de l’histoire mouvementée du Havre. Sa tour clocher du 16^ème siècle est à la fois l’élément le plus ancien et le plus symbolique de l’histoire de la ville, avec le bassin du Roy.
Un mélange des styles
La variété des styles (gothique tardif, Renaissance, baroque) témoigne de l’étalement sur plusieurs siècles de la construction de Notre-Dame. Seuls deux vitraux du 19^ème siècle de l’atelier Duhamel-Marette ont subsisté. Ils évoquent la reprise du Havre aux Anglais en 1563 et la venue d’Henri IV. Sur ce dernier, on reconnaît à l’arrière-plan l’église en construction.

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Dans l’intimité d’une puissante famille havraise
Rare témoin de la vie havraise au 18^ème siècle, cette maison-musée recréée l'ambiance raffinée d'une riche demeure bourgeoise et met en scène les facettes du négoce maritime de l’époque. La Maison de l’Armateur est l’un des trois musées d’art et d’histoire de la Ville du Havre.
L'architecte Paul-Michel Thibault, nommé en 1785 architecte chargé des fontaines publiques, achète en 1784 un entrepôt et le remplace par un hôtel qu'il habite à partir de 1795. Par son organisation, ses proportions, l’usage de colonnes et ses ornements inspirés de l’antique, la façade en pierre de Caen est caractéristique du style néo-classique et se distingue de l’architecture traditionnelle du quartier. L'hôtel est acheté en 1800 par Pierre-Martin Foäche (1728-1816) qui y installe les bureaux de sa maison maritime, d'où le nom de Maison de l'Armateur que l'hôtel porte aujourd’hui.

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Un programme expérimental de la Reconstruction

L’ensemble d’immeubles de 4 à 5 étages encadrés par deux tours de 11 étages borde le quai de Southampton sur 600 m.
Depuis 2017, le projet « Grand Quai » du paysagiste Michel Desvigne redessine le front de mer entre le port de pêche et le port de plaisance. Situé en bordure du centre-ville reconstruit et inscrit sur la Liste du patrimoine mondial, le front de mer sud est remis en valeur par ce programme. L’installation pérenne de la Catène de containers contribue aussi à sa dynamisation. Devenue emblème de la cité, l’œuvre de Vincent Ganivet réalisée en 2017 dans le cadre des 500 ans du Havre et de l'événement Un Été au Havre.

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De retour au Havre

Les nostalgiques du paquebot France peuvent admirer l’étrave originale achetée aux enchères, restaurée et désormais exposée dans le port d’attache du dernier grand transatlantique français.
Mis à l’eau à Saint-Nazaire le 11 mai 1960 en présence de sa marraine Yvonne de Gaulle, France est le dernier d’une grande lignée de paquebots transatlantiques sur la ligne Le Havre – New York. Sur cette French Line, la Compagnie Générale Transatlantique (CGT) lance un premier paquebot, le Washington, dès 1864. D’une durée de treize jours, la traversée permet l’acheminement du courrier, de touristes fortunés et de migrants (plus de 100 000 en 1907). Entre 1910 et 1930, ces traversées connaissent un âge d’or dont le paquebot Normandie, détenteur du Ruban bleu de la traversée la plus rapide de l’Atlantique (4 jours), figure l’apogée. Lancé en 1962, France est à la fois un symbole du prestige national et de la fin des Trente Glorieuses.

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