Les espèces exotiques envahissantes

Mise à jour le 26 février 2025

Certains animaux ou végétaux originaires d’autres continents et introduits, volontairement ou involontairement, par l’Homme en France peuvent présenter une réelle menace pour l’environnement, les espèces locales, l’agriculture et la santé humaine. Ces espèces sont qualifiées d’espèces exotiques envahissantes (EEE) et peuvent être des oiseaux, des mammifères, des poissons, des amphibiens, des insectes, des crustacés, des plantes, etc…

Considérant les risques environnementaux, économiques et sanitaires pour toutes les espèces identifiées par la règlementation, il est interdit de :

  • les introduire en France
  • les détenir
  • les utiliser
  • les échanger
  • les transporter vivantes
  • les commercialiser

Tout non-respect des dispositions portant sur les animaux ou végétaux figurant sur ces listes, et notamment leur libération dans la nature, peut donner lieu à une peine d’emprisonnement allant jusqu’à 2 ans et une amende allant jusqu’à 150 000 euros (article L.415-3 du Code de l’environnement).

Toutes les informations sur le frelon asiatique dans Document à télécharger

Les espèces présentes au Havre

Espèces présentes ou susceptibles d’être présentes de façon sauvage au Havre :

Détecté en France en 2004, le frelon asiatique est une espèce invasive dont la prolifération est un sujet d’inquiétude pour la filière apicole et l’équilibre de la biodiversité. Excepté par autodéfense, il n’est pas agressif envers l’homme.

Lorsqu’elle survient, la piqûre est douloureuse mais pas plus toxique que celle d’un frelon européen ou d’une guêpe. Le risque peut être conséquent pour les personnes allergiques ou pour les personnes intervenant dans l'entretien d'espaces verts car les colonies peuvent compter de très nombreux individus et les attaques peuvent être massives. C'est pourquoi, il faut être vigilant lorsque le nid est à hauteur d'homme ou proche d'une habitation.

Le frelon asiatique est facile à distinguer de son cousin européen. Il est plus petit (entre 1,7 et 3 cm), l'extrémité de ses pattes est jaune, son thorax est entièrement noir et son abdomen présente des segments bruns bordés d'une bande orangée.

Pour lutter le plus efficacement contre l’espèce, la destruction des nids « primaires » formés au printemps est essentielle car les femelles y pondent de nouvelles colonies d’ouvrières. Ces nids sont généralement de la taille d’une orange, et situés dans divers abris (rebord d’un toit par exemple). Lorsque le nid primaire devient trop étroit, la colonie peut se délocaliser vers un nid secondaire, construit à un emplacement plus dégagé et plus élevé.

En automne, avec la tombée des feuilles, les nids de frelons asiatiques construits l'été en haut des arbres deviennent visibles. Mais l’ensemble de la colonie meurt l’hiver venu. Un nid vide n’est jamais recolonisé mais peut persister pendant plusieurs mois après la disparition de la colonie.

Vous pensez avoir détecté un nid ?

Dans tous les cas, n’intervenez pas vous-même ! Ce type d’initiative augmente le risque d’attaque collective de la colonie et favorise la dispersion des reines qui recréeront d’autres nids. Le piégeage est également vivement déconseillé car il présente un risque important pour les populations d’insectes locales.

Contactez la plateforme départementale au 02 77 64 57 76.
Un interlocuteur spécialisé vous donnera la marche à suivre et, si besoin, vous dirigera vers des intervenants utilisant des produits et méthodes de destructions agréés. Le passage par la plateforme conditionne la participation du département à hauteur de 30%, plafonnée à 30 €, du coût de la destruction du nid actif de frelons asiatiques. Le coût de destruction d’un nid sur domaine privé est à la charge du propriétaire.

Vous pouvez également remplir un formulaire de contact et trouver toutes les informations utiles sur le site de la plateforme www.frelonasiatique76.fr.

Les chenilles urticantes sont des chenilles possédant des poils urticants.  Mais toutes les chenilles poilues ne sont pas urticantes. Seules certaines espèces peuvent poser des problèmes. 
Plus d'infos sur les risques de confusion avec d'autres chenilles I Chenille-risque.info
Au Havre, seules la chenille processionnaire du chêne et le bombyx cul-brun ont été signalées pour le moment. Ces chenilles apparaissent souvent au printemps jusqu’en début d’été et vivent en grand nombre en formant  des nids de soie dans les arbres. 
Leurs poils sont urticants et peuvent provoquer d’importantes démangeaisons mais également des problèmes d’irritation des yeux, des problèmes respiratoires ou de graves allergies. Ces chenilles représentent également un risque pour les animaux de compagnie qui y sont également sensibles.
Ces problèmes peuvent également apparaître sans avoir touché ou même sans avoir vu de chenilles urticantes. En effet, leurs poils peuvent se disperser dans l’air et il suffit alors de passer à proximité ou sous un arbre pour avoir certains de ces symptômes.

Les premières mesures de prévention consistent à limiter les expositions aux poils de chenilles : 

  • Éviter de rester sous ou près des arbres colonisés ; ne pas toucher les chenilles ni les nids ou les cocons,
  • Ne pas laisser jouer les enfants à proximité d'un arbre atteint. Les munir de vêtements à longues manches, de pantalons, d'un couvre-chef et éventuellement de lunettes,
  • Éviter de faire sécher du linge sous des arbres contenant encore des nids,
  • Ne pas utiliser du linge (serviette, vêtement) qui a été posé au sol; veiller au rangement du linge à l'abri des contaminations,
  • Arroser soigneusement les zones concernées de manière à faire disparaître dans le sol les poils urticants et réduire ainsi les risques de contact de l'allergène avec les enfants,
  • Ne pas se frotter les yeux en cas d'exposition. En cas d'exposition ou de doute d'exposition aux poils de chenilles, prendre une douche et changer de vêtements.

En cas d'irritation cutanée ou oculaire, de troubles respiratoires, et notamment pour les personnes allergiques et/ou asthmatiques, consulter rapidement un médecin ou un pharmacien et en cas d'urgence appeler le 15. Vos animaux sont également sensibles aux poils urticants des chenilles et peuvent être gravement touchés. Éloignez les des zones colonisées par ces chenilles.

Dans tous les cas, signaler à votre mairie la présence de nids au 02 35 19 45 45

Le moustique tigre est très petit (5mm) et rayé noir et blanc. Il pique durant la journée et sa piqûre est douloureuse. Il peut poser des problèmes sanitaires car il peut être vecteur potentiel des maladies de la dengue, du chikungunya et du Zika. Sa présence en Normandie n’est pas encore avérée car peu de cas de signalement ont été réalisés. Vous pouvez aider à la surveillance en signalant sa présence si vous en observez via la plateforme http://www.signalement-moustique.fr/.

Pour éviter qu’il se propage, veillez dès les beaux jours à supprimer ou vider tous les endroits, déchets ou objets susceptibles de contenir de l’eau de pluie pour empêcher les moustiques de pondre. Une canette abandonnée dans la nature sera un lieu de reproduction bien plus privilégié par les moustiques qu’un bassin ou une mare car il aura l’assurance de ne pas y croiser de prédateur naturel (poissons, grenouilles, etc…).

Toutes les informations sur le moustique tigre dans Document à télécharger

Le ragondin et le rat musqué sont des mammifères qui ressemblent à des gros rats d’environ 40-60 cm pour le premier et 30-40 cm pour le second. Il sont également reconnaissables à leurs 4 grandes incisives rouge-orange pour le ragondin et jaune pour le rat musqué. Originaires du continent Américain, ils posent principalement comme problèmes de détruire les berges de cours d’eau, de détruire les cultures agricoles, et de transmettre certaines maladies comme la leptospirose.

Les écrevisses de Louisiane, de Californie ou américaines sont 3 espèces qui font beaucoup de dégâts dans les cours d’eau, les mares et les étangs. Importées initialement pour le commerce alimentaire, elles détruisent totalement les écosystèmes locaux en dévorant de nombreux invertébrés locaux, en transmettant des maladies aux espèces locales et en creusant de nombreuses galeries. Présentes en Normandie mais non observées au Havre pour le moment, voici un guide pour vous aider à les reconnaître si vous en trouvez.

Le crabe chinois est un espèce de crabe qui envahit nos côtes au détriment des élevages de moules et des crabes locaux. D’environ 7 cm, on le reconnaît surtout à ses pinces larges et plus ou moins poilues. Il est déconseillé de le consommer car il peut véhiculer une maladie parasitaire.

La tortue de Floride est une espèce qui a connu un fort succès dans les animaleries à partir des années 1970. Malheureusement, cette espèce vendue naine grossit très vite pour atteindre 20 à 30 cm et de nombreux propriétaires les ont relâchés dans la nature en pensant bien faire. Cette espèce étant vorace, elle fait beaucoup de dégâts dans les populations d’amphibiens et de plantes aquatiques. En captivité, ces tortues sont également responsables de cas de salmonelloses.

La perruche à collier est un oiseau de 40 cm facilement reconnaissable à son plumage vert. Le mâle possède un liseré noir autour du cou, d’où son nom. Du fait de sa reproduction rapide, elle est considérée comme envahissante et pourrait engendrer des nuisances similaires à celles des étourneaux (bruit et déjections). Sa présence est donc surveillée mais son impact écologique n’est pour le moment pas avéré.