Depuis le 12 novembre, la Galerie S7 enrichit le paysage havrais du design. Nichée au pied d’une tour signée Auguste Perret, elle sert d’écrin à l’art et au mobilier des années 50 à 90. Architecte de formation et collectionneur depuis plus de trente ans, Samuel Grandpierre en est le créateur. 

Réalisant un rêve, il a imaginé un lieu épuré où se mêlent fauteuils iconiques, verrerie scandinave, céramiques des années 50 et quelques pièces rares acquises au fil du temps. « Ici, vous trouvez des pièces chinées, personnelles, signées ou anonymes, Le Havre se prêtant idéalement à cette période », confie-t-il, soulignant le dialogue naturel entre le design et l’architecture moderne. 

Un espace vivant, entre expositions et coups de cœur 

La galerie ne se limite pas à la présentation permanente. Samuel Grandpierre prévoit d'organiser deux à trois expositions thématiques par an. La première, inaugurale, se tenait jusqu’au 21 décembre et rendait hommage aux années 80, décennie foisonnante où la création s’affranchissait des codes. Vous pouviez y trouver des pièces emblématiques comme le fauteuil Pi de Martin Szekely ou des créations signées Philippe Starck et Ettore Sottsass. « J’exerce mon œil depuis 30 ans et j’aime présenter des pièces intéressantes sur les plans des matériaux, de la forme ou de l’esthétique », explique Samuel Grandpierre. La prochaine exposition devrait être consacrée au mouvement Memphis, symbole d’une audace graphique et colorée. 

Pourquoi S7 ? « C’est un clin d’œil à l’architecte et designer Eileen Gray et sa villa E 1027, avec un jeu sur mes initiales : S pour Samuel et 7 comme la septième lettre de l’alphabet », explique le galeriste. Une signature qui résume bien l’esprit du lieu : personnel, élégant et ouvert à la curiosité.