L'évènement scientifique
Si le triptyque d'affiches illustrées par Laurent Durieux et François Schuiten vous captive, offrez-vous une sérigraphie artisanale de l'affiche de l'évènement. Des tirages d'art édités par Atlantic 12 au format 60x70 cm, numérotés et signés au crayon par les illustrateurs.
En vente sur le site Atlantic12.com
Prix : 180,00€
Présentation des artistes
François Schuiten - Scénariste et dessinateur
Né dans une famille où l’architecture tient une grande place, François Schuiten est un scénariste et dessinateur belge dont les travaux font de lui un chef de file de la bande dessinée de ces dernières décennies. Il réalise notamment aux côtés de Claude Renard Aux médianes de Cymbiola et Le Rail puis avec Luc Schuiten, le cycle Les Terres creuses. Depuis 1983, il travaille avec Benoît Peeters à la série Les Cités obscures et Revoir Paris, dont le dernier tome est paru en 2016. Ces albums ont été traduits en une dizaine de langues et ont obtenu de nombreux prix. En 2002, il reçoit le Grand Prix du Festival BD d’Angoulême.
Il a par ailleurs conçu plusieurs pavillons d’expositions universelles dont le gigantesque Pavillon des utopies à Hanovre qui a accueilli cinq millions de visiteurs ; en 2015, il scénarise le musée ferroviaire « Train World » à Bruxelles. Concepteur de plusieurs stations de métro, dont celle des Arts et Métiers à Paris, François Schuiten a également participé à la conception visuelle de plusieurs films, dont Toto le héros de Jaco Van Dormael (1991), Taxandria de Raoul Servais (1994) ou encore Mars et Avril de Martin Villeneuve (2012).
Passionné de sciences, François Schuiten est enfin co-fondateur de l’institut HIP qui a coordonné la mission scientifique ScanPyramids avec l’université du Caire et pour laquelle il a accompagné les équipes sur le terrain. Une aventure à la croisée de l’art, de la science et de la technologie qui a permis la plus grande découverte de cavité inconnue dans la Grande Pyramide et qui a nourri son inspiration pour le Dernier Pharaon.
Laurent Durieux - Illustrateur et affichiste
Figure majeure de l'art de l'affiche et de l'illustration contemporaine, l’illustrateur et affichiste Laurent Durieux est devenu en peu de temps une signature reconnue par de grands artistes et des cinéastes. Inspiré par les travaux d'Antonio Petruccelli et d'Ernst Hamlin Baker, par le rétrofuturisme et le 7e art, il trace depuis plus de dix ans une œuvre unique et reconnaissable entre mille.
En 2011, l’affiche François à l’Américaine, qu’il réalise à l’occasion d’une exposition commémorant l’œuvre du réalisateur Jacques Tati lui permet d’être contacté par plusieurs éditeurs et galeries américaines dont la prestigieuse galerie Mondo. L’éditeur américain, spécialisé dans l’affiche alternative de cinéma, lui passe commande d’une lithographie du Géant de fer, qui sera la première d’une longue série. Depuis, les collectionneurs s’arrachent ses œuvres, saluées par les plus grands cinéastes, comme Spielberg ou Coppola. Ses affiches des Dents de la mer, Apocalypse Now ou la trilogie du Parrain sont emblématiques de l’art de Laurent Durieux, qui allie avec subtilité composition, couleurs, détails et perspectives, pour offrir un point de vue inédit sur le film et ses mystères.
En 2018, à la demande de son ami François Schuiten, il effectue la mise en couleurs de l'album Le Dernier Pharaon, paru en 2019, de la série Blake et Mortimer, scénarisé par Jaco Van Dormael, Thomas Gunzig et François Schuiten et dessiné par ce dernier. La même année, il expose à Austin, Texas, dans la très prestigieuse galerie Mondo, une dizaine de nouvelles sérigraphies. Parmi ces dernières figures une affiche pour Apocalypse Now, qui sera utilisée comme visuel officiel pour la ressortie du film en salles dans le monde entier. En 2021, une rétrospective vient de lui être consacrée au Mima à Bruxelles.
Interview
Sur les épaules de… François Schuiten
Géant de la bande dessinée, illustrateur et scénographe, François Schuiten met son talent au service de l’événement depuis 2022. Pour la troisième édition consécutive, il présente avec le coloriste Laurent Durieux, une affiche fidèle à son style détaillé et minutieux, sa fascination pour l’architecture et son univers fantastique...
D’emblée, le sujet de l’événement m’a beaucoup intéressé. Il y a trois ans, je tirais un bilan assez similaire à la raison pour laquelle il a été créé : un éloignement du citoyen face au monde scientifique. Ce constat m'avait particulièrement marqué lors de la crise sanitaire avec le sentiment qu’il pouvait favoriser une série de choses néfastes à notre société, ainsi que le développement d’une pensée ne s'appuyant pas sur un regard objectif ni progressiste vis-à-vis de l’apport de la science. Voir le monde scientifique aussi mal considéré et mis à distance m’est alors apparu très inquiétant. C’est en grand partie pour cela que je me suis engagé dans ce projet aux côtés de Laurent.
Quand j'ai commencé à réfléchir au sujet, j’ai rapidement été confronté à la difficulté d’incarner toutes les dimensions du monde scientifique. Ce dernier étant extrêmement vaste, il fallait trouver une approche métaphorique pour sortir du détail. J’ai alors imaginé des formes pouvant incarner la science ainsi que des objets graphiques pour créer de l’intrigue et de la curiosité chez les personnes à qui l’affiche se destinait. C’est l’idée de la muse, d’une déesse de la science, également rendue possible par la colorisation de Laurent, qui m’a permis de me détacher d’une illustration trop littérale.
Cette année, comme les précédentes, j’ai tenu compte de la thématique de l’événement sans pour autant enfermer le dessin dans un seul et même sujet. Ici, la lumière émane des mains ; les mains de la lecture, de l'étude, de la manipulation… Les mains qui font la science. Les volutes et les arabesques incarnent quant à elles la transformation et l’évolution de la pensée. C’est ce récit que j’ai voulu raconter mais la plus belle histoire reste celle du public. Mon travail consiste à faire voyager chacun et faire appel à son imaginaire. L’image doit toujours créer une étincelle dans les yeux de celui qui la regarde…