Une démarche collective

À Bléville, deux parcours adaptés avaient d’abord été imaginés avec les habitants dans le cadre d'ateliers urbains. Lors de ces marches partagées, les participants identifiaient les trajets effectués au quotidien, les zones difficiles d'accès ou encore les endroits où une pause serait nécessaire. Les nouveaux bancs installés sont le résultat d'un travail collectif : tests de mobilier, retours des habitants et recommandations d'ergothérapeutes pour garantir une assise accessible et confortable. Isabelle Lebreton, habitante de Caucriauville depuis plus de vingt ans, a participé à ces ateliers : « J'ai bien aimé parce qu'il y avait une bonne ambiance. On pouvait donner son avis et dire "là, ce serait bien" Chacun apportait son point de vue. » 

À Graville, les premières assises viennent d'être installées. Mauricette Deneufe, habitante du quartier voisin, témoigne : « Chez moi, beaucoup de personnes âgées doivent aller à Graville à pied. Les distances sont longues et il n'y avait nulle part où s'asseoir. » 

Recréer du lien social 

Pour Isabelle Lebreton, ce projet était attendu : « Cela permettra aux gens de se promener tranquillement et ça peut les redynamiser pour sortir un peu plus. » Au-delà de la mobilité, ces bancs deviennent aussi de véritables points de rencontre. « Je vois parfois des dames qui papotent, qui promènent leur chien. Elles s'arrêtent sur un banc, ont une jolie vue et créent des liens », observe-t-elle. 

Dans les années à venir, l’objectif est de poursuivre ce travail progressivement, quartier par quartier. Ces parcours bénéficient également à d’autres publics : parents avec poussettes, personnes à mobilité réduite ou habitants en promenade les utilisent tout autant. Plus qu’un simple élément de mobilier urbain, ces assises offrent ainsi des espaces de pause et d’échange au fil des déplacements.