Le parc de Rouelles

Un paysage rural au cœur de la ville

Parc, jardin et espace naturel

Patrimoine de la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole, prairies, étangs et bois s’étendent sur 160 hectares et offrent un écrin exceptionnel au manoir de la Bouteillerie et à son colombier du XVIIe siècle, représentatif de l’architecture du Pays de Caux.

Domaine agricole jusqu’en 1978, l’espace occupé par le parc est aménagé en 1983. Le manoir de la Bouteillerie et son colombier ont été restaurés. La grange et la charreterie ont été reconstruites dans les années 1950. Les prairies abritent une faune (insectes, petites mammifères, oiseaux…) et une flore (graminées, orchidées…) riches. Alimentés par des sources, les étangs forment un milieu aquatique propice au développement de plantes (cresson, nénuphars…) et d’arbres (aulnes, saules, cyprès-chauve…) caractéristiques des milieux humides. Ces bassins sont un refuge et une source de nourriture pour la faune (oiseaux, poissons, amphibiens, insectes…). 
Le marais reconstitué au cœur du parc est un écosystème fragile associant roseaux, saules et aulnes tandis que le parc de l'ancien château des Ardennes, devenu arboretum des Ardennes, abrite 259 essences d’arbres régionales et exotiques.

Un écosystème diversifié

Dès son arrivée dans le parc et au cours des 20 kilomètres de chemins piétonniers, le visiteur appréciera un paysage varié, associant harmonieusement grandes étendues et prairies, étangs, marais et bois ou taillis dans lesquels s'abritent les animaux en quête de tranquillité. 

  • Les prairies
    Au parc de Rouelles, les prairies sont des pelouses entretenues selon un programme dit "de gestion différenciée“. Ces pelouses sont tondues ou fauchées à un rythme différent. Le paysage est ainsi diversifié et les cycles biologiques (floraison, fécondation, dissémination, germination) totalement respectés sur ces surfaces. Les produits issus de la fauche des prairies sont utilisés pour le fourrage des animaux du parc en hiver. Source de biodiversité, les prairies abritent une faune (insectes, petites mammifères, oiseaux…) et une flore (graminées, orchidées…) riches.
    La flore et la faune :
    - Côté flore : avoine, ortie, digitale, luzerne, pâquerette vivace, patience des prés, pissenlit, renoncule, trèfle, bouton d'or, oseille des prés ... et plusieurs espèces d'orchidée : l'orchis abeilles, l’orchis pyramidale, l’orchis pourpre...
    - Côté faune : martinet, pigeon ramier, pie bavarde, coucou gris, mésange, pic vert, lapin de garenne, hérisson, taupe, insectes...
     
  • Les étangs
    Les étangs, étendues d’eaux stagnantes, occupent le cœur du parc. Représentant une surface de 3 hectares, ils sont alimentés par les sources provenant des versants et communiquent entre eux par vannes et goulottes. Leurs eaux résiduelles aboutissent dans le marais ou dans les bassins d’orage situés en contrebas. Deux autres étangs (bassins du Moulin et de la Royale), eux aussi alimentés par des sources, sont situés plus en amont de la rivière. La végétation aux abords des étangs est très diversifiée. Des plantes herbacées typiques des milieux humides, comme le cresson des fontaines, les nénuphars, le myosotis des marais ou la sagittaire sont présentes et côtoient aulnes, érables, chênes et saules. À ces essences communes dans nos régions s’ajoute le Cyprès-chauve de Louisiane, un des rares conifères non persistants. Planté en contrebas de la Bouteillerie, sur les rives de l’étang avec l’île, il se distingue à l’automne par la brillance de ses aiguilles jaunes orangées.
     
  • Les marais
    Situé au cœur du parc, le marais est alimenté par des eaux souterraines, les sources d’eau des versants et le surplus des étangs. 
    (plus d'infos dans les parcours ci-dessous)

Dans ce lieu privilégié, on présente un grand nombre d’espèces provenant du monde entier pour les acclimater, les conserver et les présenter aux amateurs, mais aussi, pour étudier leur comportement et leur évolution. Avec ses 227 taxons, réparties en 25 familles, l’arboretum s'enrichit depuis le début des années 1980 sur le site des « Ardennes », autrefois occupé par le château d'Epremesnil. On y trouve aussi bien des essences communes de nos régions (hêtres, charmes, châtaigniers) que d'autres plus exotiques comme l'eucalyptus, le faux hêtre du Chili, l'orme d'Amérique ou le ginkgo biloba. 
Cette collection comprend également des tulipiers de Virginie, paulownia, aubépines et merisiers aux fleurs printanières enchanteresses.
L'occasion d'une promenade aussi bien divertissante qu'instructive, que vous pourrez prolonger au parc de Montgeon, avec la visite d'un second arboretum, consacré exclusivement aux conifères.

Apprenez également à identifier les arbres forestiers en téléchargeant l'application gratuite de l'Office national des forêts, du ministère du Développement durable et de la fondation GoodPlanet.

Plus d'infos sur l'application I site Tela Botanica, Le réseau de la botanique francophone

Il s’agit d’un jardin précieux et fragile, créé dans l’ancien potager du domaine. Adossé à un mur typiquement cauchois, fait de brique et de silex, c’est un lieu de contemplation où la liberté des formes et l’éclat des floraisons viennent rompre avec la rigidité du tracé souligné par des haies taillées. Le jardin s’organise autour d’un axe central, depuis la grille d’entrée majestueuse, jusqu’au bassin qui ponctue la perspective. L’ensemble des circulations piétonnières sont réalisées en gazon. 
Ici les jardiniers se sont adonnés avec passion à leur art, jouant avec la diversité des feuillages, créant des associations de couleurs et de hauteurs, jusqu’à la création d’un “espace zen“ au sein de ce jardin. L'eau est également très présente avec un ruisseau, un bassin et une fontaine qui complètent ce tableau enchanteur pour tous les sens.

Le cadran solaire “sphère armillaire”

Nous devons cette œuvre d’art à Jean-Michel Ansel, de l’atelier Hélios, qui l’ainstallée en 2008. Si l’instrument est une représentation de la Terre, les cercles rouges jouent les rôles des tropiques du Cancer et du Capricorne, le bandeau des heures celui de l’Équateur. Le cercle horizontal représente l’horizon. Il y a très peu de cadrans solaires au Havre, trois recensés à ce jour. Deux d’entre eux se contemplent dans le parc de Rouelles, dont un multicentenaire.

Le colombier associé au manoir de la Bouteillerie témoigne, par son architecture et ses dimensions, de la richesse de ses anciens propriétaires. Situé dans l’actuel parc de Rouelles, il constitue un patrimoine remarquable.

Le colombier et le pressoir à cidre

Construit par la famille Le Roux en 1631, ce colombier circulaire, recouvert en tuiles et muni de deux lucarnes d'envol, offre des proportions imposantes et une décoration propre au style cauchois. La masse de silex noir est rythmée par des chaînages de pierre. À voir entre les deux lucarnes : une imposante porte encadrée de deux pilastres cannelés et surmontée d'un fronton avec deux volutes, les armoiries seigneuriales ainsi qu'un cadran solaire, curiosité pour un tel édifice.

Le manoir et les bâtiments de ferme

Le manoir est contemporain du colombier. Il est composé de silex noir, de pierre de taille, de brique et couvert d'ardoises. Le rez-de- chaussée du manoir abrite aujourd'hui une collection d'outils et d'objets traditionnels de la vie quotidienne en Normandie. L'ancienne étable reconstruite accueille une exposition permanente sur la faune et la flore du parc. La grange et la charreterie ont été transformées en cour champêtre, offrant un cadre propice à diverses animations autour de la Guinguette d’Aboun ouverte en période estivale.

Le domaine historique de la Bouteillerie

Le parc de Rouelles occupe le fond de la vallée de la Rouelles, petite rivière d’environ 5 km qui prend sa source à Fontaine-la-Mallet et se jette dans la Lézarde. Il comporte également des coteaux boisés au nord et au sud. Il se prolonge sur une partie du plateau d'Épremesnil où s’élevait l’ancien château des Ardennes, devenu arboretum. Sur les rives de la Rouelles, s’élevaient quatre moulins dont un se trouvait dans l’actuel parc. Ce parc illustre la composition typique d'une propriété du Pays de Caux sous l'ancien régime qui associait un château, une ferme, une forêt et des bois. Dans la vallée se trouve le site de " la Bouteillerie“, du nom du Seigneur qui l'a fait construire au 14e siècle.

En 1944, l’attaque des Alliés traverse le parc actuel et anéantit le château des Ardennes, édifice du 19e siècle qui servait de poste de commandement aux troupes allemandes.

Les parcours 

L’écosystème marécageux est l’un des plus riches du parc, mais aussi l’un des plus fragiles : de nombreuses espèces végétales et animales sont typiques de cet habitat, entre milieux aquatiques et milieux terrestres. D’une surface de 4 hectares, le marais associe deux grands ensembles de végétaux :  
- La roselière est composée de roseaux, de joncs, de carex et de massettes. Ces végétaux se retrouvent en abondance, signe d’une compétition entre espèces...
- La saulaie-aulnaie est marquée par une dominance de saules et d’aulnes et par une strate herbacée très variée (iris, consoude, renoncule âcre, souci du marais...)

Parcours découverte : 
  • Empruntez la passerelle qui vous mènera au cœur du marais.
  • Depuis l’observatoire, vous y découvrirez son activité. 
  • Peut-être, aurez-vous la chance de découvrir un nouvel hôte du site : le râle d’eau

Le râle d’eau

Cet oiseau farouche est de passage dans le parc mais pourrait bien devenir, à terme, un nicheur régulier
Il est omnivore, mais il se nourrit principalement de petits animaux. Il se reproduit dans les roselières et autres zones marécageuses disposant d’une végétation haute et dense. Il y construit son nid, juste au-dessus du niveau de l’eau, avec diverses plantes collectées à proximité.

L'arboretum couvre une surface de 11.41 ha, il est parcouru par 1.8 km d’allées piétonnes (accessibles au PMR). Ces chemins desservent de grandes pelouses tondues et des prairies naturelles fauchées une ou deux fois par an sur lesquelles sont plantés les arbres. 

Le tracé reprend celui des anciennes allées du château. 

Par ailleurs une aire de jeux et une pièce d’eau animent la partie sud-est et rappellent l’emplacement de l’ancien Château qui dominait la vallée de la Lézarde.

Le saviez-vous ?

Les rives des étangs sont un refuge et une source de nourriture pour la faune (oiseaux, poissons, reptiles, amphibiens et insectes).

  • Aires de jeux
  • Commerce (restauration)
  • Visites : exposition, jardins des plantes vivaces, salles d'exposition de la ferme et le manoir (collection d'objets de la vie rurale et exposition sur la faune et la flore du parc)...
  • Parcours 
  • Pic-nique
  • Sculptures
  • Marais
  • Étangs
  • Fontaine
  • Toilettes
  • Parking
  • ....

Informations pratiques

Parc de Rouelles
Rue de la Bouteillerie
76290 Montivilliers 

Entrée libre et gratuite

  • du 1er avril au 31 octobre : de 7h à 20h
  • du 1er novembre au 31 mars : de 8h à 18h

Jardin des plantes vivaces :

  • d'Avril à fin septembre : tous les jours 10h à 20h
  • d'octobre à fin décembre : tous les jours 10h à 18h
  • en mars : tous les jours 10 h à 18 h
  • fermé au public en janvier et février

Salles d'exposition de la ferme et du manoir :

  • ouvertes les dimanches et jours fériés
  • du 1er avril au 31 octobre : de 10h à 12h et de 15h à 18h
  • du 1er novembre au 31 mars : de 10h à 12h et de 14h à 16h30
  • ouvertes tous les jours en été
    du 1er juillet au 31 août : 10h-12h/14h-18h

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