Le Havre est doté d'une grande diversité de patrimoines qui forgent son identité.
Patrimoine architectural
Visiter le centre-ville reconstruit par Auguste Perret, chef-d’œuvre de l’ordre du béton armé inscrit sur la Liste du patrimoine mondial par l’UNESCO en 2005, c’est parcourir l’histoire de la ville et l’architecture de la deuxième moitié du 20ème siècle.
Au lendemain des bombardements puis de la Libération du Havre et de la France, le ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (MRU) confie la reconstruction de la ville à Auguste Perret (1874 - 1954), architecte pionnier dans l’utilisation du béton armé. Cette réalisation, l’une des plus significatives et des plus innovantes du 20e siècle, constitue un chef-d'œuvre du Classicisme structurel défini par l’historien de l’architecture Joseph Abram.
Inventer la ville moderne
Véritable laboratoire d’innovation technique et sociale, le centre reconstruit par Perret fait entrer la ville dans la modernité :
- ISAI, premiers immeubles collectifs reconstruits au Havre, préfinancés par l’État et destinés aux sinistrés
- définition des trois grands axes et des ensembles monumentaux qui rythment le paysage urbain : Hôtel de Ville, Front de mer sud, Porte Océane
- réalisation innovante d’équipements publics et d’édifices religieux comme l'église Saint-Joseph, le collège Raoul Dufy et l’église Saint-Michel
- aménagements et équipements qui révolutionnent le mode de vie des Havrais comme l’illustre Appartement témoin Perret
- influence régionaliste du quartier Saint-François, cœur historique et maritime du Havre
Plus d'infos sur le portail Que faire au Havre
Plus d'infos sur le site Pays d’art et d’histoire Le Havre Seine Métropole
L'ensemble architectural du Havre est devenu une véritable référence de par son inventivité et sa singularité. Après Perret qui a bâti une ville futuriste et mis le béton en pleine lumière, l'élan de modernité s’est poursuivi avec de grandes signatures, dont Oscar Niemeyer, Jean Nouvel et tant d'autres architectes. Le Havre continue de cultiver sa différence architecturale, de susciter l’audace tant dans la conception que dans l’usage des édifices à vocation culturelle, artistique, sportive, économique ou éducative.
Patrimoine religieux
L’ensemble religieux abritant un musée est l’un des plus anciens monuments du Havre. Le site classé est aussi prisé des promeneurs pour son point de vue sur l’estuaire de la Seine, son cimetière romantique, ses jardins en terrasse ou encore sa Vierge noire.
Le saviez-vous ?
Musée depuis 1926, l'abbaye de Graville conserve une des plus belles statuaires religieuses de Normandie, ainsi qu'une étonnante collection comprenant plus de 150 maquettes de maisons illustrant l’habitation humaine. Le musée propose régulièrement des expositions temporaires et des événements culturels.
Plus d'infos sur le site Pays d’art et d’histoire Le Havre Seine Métropole
La cathédrale Notre-Dame porte les marques de l’histoire mouvementée du Havre. Sa tour clocher du 16eme siècle est à la fois l’élément le plus ancien et le plus symbolique de l’histoire de la ville, avec le bassin du Roy.
Le saviez-vous ?
- La variété des styles (gothique tardif, Renaissance, baroque) témoigne de l’étalement sur plusieurs siècles de la construction de Notre-Dame
- Seuls deux vitraux du 19ème siècle de l’atelier Duhamel-Marette ont subsisté. Ils évoquent la reprise du Havre aux Anglais en 1563 et la venue d’Henri IV. Sur ce dernier, on reconnaît à l’arrière-plan l’église en construction.
Plus d'infos sur le site Pays d'art et d'histoire Le Havre Seine Métropole
Symbole majeur de la reconstruction du Havre, l’église Saint-Joseph est un édifice hors norme. L’audace de ses dimensions et les prouesses techniques déployées pour son élévation en font aussi l’une des œuvres de référence pour l’utilisation du béton armé.
Phare spirituel et profane
Du haut des 107,23 m de sa tour-lanterne, véritable phare spirituel, l’église Saint-Joseph occupe une place incontournable dans l’espace urbain et le paysage de l’estuaire de la Seine. Premier monument visible par les passagers des transatlantiques qui assuraient la liaison entre Le Havre et New York, son air de gratte-ciel ne doit rien au hasard. Monumentale, l’église Saint-Joseph réserve un véritable choc au visiteur qui y pénètre.
Le mariage du béton et de la lumière
Une fois franchi le seuil de l’église, le saisissement est total. La complicité entre le poète du béton et la maître verrier Marguerite Huré a créé une lumière inédite grâce aux milliers de verres colorés agencés en fonction de l’orientation du soleil et de la symbolique religieuse. Insoupçonnable depuis l’extérieur, cette richesse chromatique aspire le regard vers la lumière immaculée du sommet de la tour.
Le Saviez-vous ?
12 768 morceaux de verre antique bulleux aux 50 couleurs : soufflés à la bouche comme au Moyen-Âge, les verres dialoguent avec les claustras en béton préfabriqués utilisés par Perret pour habiller les façades.
Plus d'infos sur le site Pays d'art et d'histoire Le Havre Seine Métropole
Sur 18,4 ha, le cimetière béni en 1851, il est caractérisé par sa vaste étendue, ses milliers de tombeaux, et son cadre paysager remarquable et paisible, planté d’essences diversifiées (marronniers, pins, hêtres pourpres, tulipiers de Virginie, séquoias, ifs, ginkgo biloba, cèdres...).
Ses plus de 20 000 tombes en font aussi un lieu de souvenir, de recueillement et de mémoire collective.
Infos pratiques et visites guidées
Plus d'infos sur le site Pays d'art et d'histoire Le Havre Seine Métropole
Patrimoine maritime et industriel
Une cathédrale industrielle
Les anciens abattoirs sont l’unique exemple industriel havrais appliquant les principes architecturaux du classicisme structurel. Ils furent aussi parmi les plus modernes de leur temps.
Inaugurés en 1893 au bout du boulevard de Graville, à proximité du quartier des Neiges, Léon David en est l’architecte. Sinistrés à plus de 50 % par les bombardements de septembre 1944, leur reconstruction est nécessaire.
Le marché aux bestiaux est mis en service en mars 1957, les abattoirs en juin 1964. Le chantier est confié à Théo Sardnal (1898-1984), architecte spécialisé dans les équipements industriels et formé par Auguste Perret. Il met en œuvre le langage architectural moderne de son illustre professeur : structure poteau-poutre sur une trame de 8 m permettant la standardisation et la préfabrication des éléments, béton armé brut de décoffrage, calepinage soigné des panneaux de remplissage, pavés de verre… La halle monumentale du marché aux bestiaux est surnommée « la cathédrale » pour les immenses piliers qui la soutiennent et les verrières qui l’illuminent.
Le saviez-vous ?
La fonction du site est signalée à ses accès par des piliers ornés de têtes de bétail moulés : bœuf, porc et mouton.
Plus d'infos sur le site Pays d'art et d'histoire Le Havre Seine Métropole
Un symbole rouge et blanc
Emblématique du port du Havre et construit à Graville en 1935, le bateau-feu était ancré au large pour guider les navires, par tempête ou temps de brume, vers l’entrée du chenal.
Classé monument historique en 2017, le bateau-feu est aujourd’hui amarré quai Renaud, bassin de l’Eure.
Plus d'infos sur le site Pays d'art et d'histoire Le Havre Seine Métropole
Les nostalgiques du paquebot France peuvent admirer l’étrave originale achetée aux enchères, restaurée et désormais exposée dans le port d’attache du dernier grand transatlantique français.
Le retour d’une légende
France clôture en septembre 1974 la ligne Le Havre - New York exploitée par la CGT depuis 110 ans. Malgré son succès commercial (taux de remplissage de 77 %), le choc pétrolier de 1973 est fatal à son exploitation. En 1979, le navire revendu à un armement norvégien prend le nom de Norway puis entame une nouvelle carrière dans les Caraïbes avant d’être démantelé en 2006 en Inde. En 2017, la pointe d’étrave – ou nez – est achetée aux enchères à Paris par la Ville du Havre avec le concours de l’État. Hommage à la mémoire transatlantique du Havre, son installation en 2018 à l’entrée du port, entre le siège d’HAROPA et la gare de ferries, signe le retour symbolique de France à son port d’attache.
Plus d'infos sur le site Pays d'art et d'histoire Le Havre Seine Métropole
Construit au Havre en 1894, le pilote de la série Hirondelles est classé monument historique depuis 1986. Il est un symbole du patrimoine maritime du Havre.
Doyen des travailleurs
Racheté en 1985 par l'association Hirondelle de la Manche, le cotre pilote Marie-Fernand est l’un des plus vieux bâtiments de travail naviguant encore en France et l’unique survivant, sous pavillon français, d’une flottille de 40 unités en 1914. Classé monument historique en 1986, il a été l’objet d’un grand chantier de restauration entre 2004 et 2008. Sauvegardé et maintenu en activité grâce à l’action de passionnés, le Marie-Fernand participe à de nombreux rassemblements de vieux gréements et réserve ses sorties en mer aux adhérents de l’association.
Le saviez-vous ?
Le cotre est un bateau réputé pour sa vitesse. Tirant son nom de l’anglais cutter (couper), ce bateau fend littéralement la mer. Le voilier à mât unique gréé en voile aurique (quadrangulaire et non symétrique) compte plusieurs focs : la surface des voiles, importante par rapport au gabarit, rend le cotre rapide et maniable. Au Havre, on les appelle Hirondelles du fait de leurs couleurs, coques noires et pavois blanc et de la forme de la poupe en queue d’hirondelle.
Plus d'infos sur le site Pays d'art et d'histoire Le Havre Seine Métropole
Le remorqueur rappelle que Le Havre fut le 16ème port libéré par les Alliés. Ce rare témoin de la flotte destinée aux opérations navales en Europe après le Débarquement est classé monument historique depuis 1997.
L’US ST 488 n’a subi aucune transformation, sa motorisation est dans son état d’origine. L’association US ST 488 Le Havre 16th Port US préserve le remorqueur et organise des visites, notamment à l’occasion des Journées européennes du patrimoine.
Plus d'infos sur le site Pays d'art et d'histoire Le Havre Seine Métropole
Symboles du rôle du Havre dans l’importation du café au 19ème siècle, les Docks Vauban ont été réhabilités pour devenir un marqueur de la transformation des quartiers sud du Havre.
Les Docks Vauban sont typiques de l’architecture industrielle du 19ème siècle : brique rouge et blonde, armature acier, tuiles plates, shed, éclairage zénithal, rue intérieure et passages. Dans le respect de leur aspect d'origine, l’agence d’architecture Reichen & Robert conçoit un ambitieux projet de réhabilitation au début du 21ème siècle. Outre la transformation des Docks Vauban en centre commercial en 2009, trois ouvrages neufs (dont la salle de sport et de concert Docks Océane), un cinéma multiplex et deux parkings complètent l’équipement qui participe au renouveau des anciens quartiers portuaires du Havre.
Plus d'infos sur le site Pays d'art et d'histoire Le Havre Seine Métropole
En position stratégique à l’embouchure de la Seine, le port du Havre assurait à l’origine un double rôle militaire et commercial. Il est aujourd’hui l’un des principaux ports de commerce nord-européens.
Des cendres à la renaissance
Occupé par les Allemands durant la seconde guerre mondiale, le port du Havre subit des destructions massives, notamment en septembre 1944. Sa reconstruction à l’identique emprunte les techniques modernes du béton. Avec l’arrivée des porte-conteneurs, dont le premier représentant est accueilli en 1966 au Havre, le port poursuit son extension vers l’est. En 1995, la construction de Port 2000, nouveau terminal à conteneurs, est déclarée priorité nationale. Inauguré en 2006, l’espace conquis au sud, sur la mer, grâce à la maîtrise du béton conforte Le Havre comme premier port français pour le trafic conteneurisé. Le port et sa zone industrielle couvrent aujourd’hui 10 000 ha, répartis sur huit communes, et génèrent plus de 30 000 emplois induits.
Plus d'infos sur le site Pays d'art et d'histoire Le Havre Seine Métropole
Depuis le milieu des années 1960, la zone industrialo-portuaire (ZIP) du Havre n’a cessé d’évoluer au gré de l’histoire économique et de la mondialisation des échanges. Depuis 1993, elle cohabite avec une vaste réserve naturelle.
Une mue permanente
Les chocs pétroliers des années 1970 et le repli économique font chuter l’activité des industries. Les activités portuaires prennent le pas grâce à la conteneurisation des échanges : Port 2000 est inauguré en 2006 pour accueillir les plus gros porte-conteneurs au monde. La branche logistique monte en puissance, induisant la création de nouveaux équipements : entrepôts, autoroute A29, pont de Normandie (1995), plate-forme multimodale…
Plus d'infos sur le site Pays d'art et d'histoire Le Havre Seine Métropole
Patrimoine naturel
Le réveil des sens
Nichés dans un ancien fort militaire du XIXème siècle, les Jardins Suspendus offrent une superbe vue sur la mer, le port et la ville. Labellisés "Jardins Remarquables" en 2014 puis "Jardins Botaniques" en 2017, ils abritent sur 17 ha, des collections de plantes venues des cinq continents, rendant ainsi hommage aux explorateurs qui les ont rapportées de leurs expéditions.
Une mutation réussie
Au 19e siècle, Le Havre est défendu par une ligne de forts militaires dont celui de Sainte-Adresse. Peu sollicité et rapidement obsolète, il est désaffecté en 1979 puis racheté en 2000 par la Ville du Havre qui confie en 2005 sa réhabilitation à l’équipe de l’architecte-paysagiste Samuel Craquelin, de l’architecte Olivier Bressac et du botaniste Jean-Pierre Demoly. Inaugurés en 2008, les Jardins suspendus valorisent l’architecture du fort.
Sur la trace des botanistes-explorateurs
En lien avec les thèmes du voyage et de la botanique, la promenade haute des Jardins suspendus rendent hommage aux botanistes-explorateurs partis du Havre aux 18ème et 19ème siècles et qui, par leurs observations et l’importation de graines et de plantes, enrichirent la botanique : Pierre d’Incarville (Chine), Jacques-Julien Houtou de la Billardière (Australie et Nouvelle-Calédonie) ou Nicolas Baudin (Terres australes). Installés aux quatre bastions du fort, les jardins explorent des paysages thématiques : flores d’Amérique du Nord, d’Asie Orientale, des Terres Australes et jardin dédié aux explorateurs contemporains.
Plus d'infos sur le site Pays d'art et d'histoire Le Havre Seine Métropole
Symbole d’amitié à l’esprit zen
Inauguré en 1993, le jardin conçu par Yasuko Miyamae et Samuel Craquelin respecte les codes traditionnels d’un jardin-promenade japonais et recèle quelques trésors du pays du Soleil levant.
Un cadeau venu du Japon
Cadeau du port d’Osaka au Havre, le jardin japonais consacre le jumelage qui existe depuis 1980 entre les des deux ports. Installé au sud du bassin de la Barre, à proximité du siège du Grand Port Maritime du Havre dont il est la propriété, l’écrin de verdure de 2 200 m² forme un parcours autour de son étang en forme de 8, symbole de sagesse et d’éternité. Cette oasis végétale, où dominent érables et pins, s’insère dans un espace urbanisé. Malgré sa taille relativement modeste, le jardin respecte tous les principes symboliques d’un jardin japonais : parcours initiatique basé sur la miniaturisation des paysages japonais, association du minéral et du végétal, aménagement tout en courbes et sinuosités mettant en valeur les sentiers, les reliefs, la taille des arbres. Les paysagistes Yasuko Miyamae (paysagère japonaise) et Samuel Craquelin (créateur des Jardins suspendus) se sont associés pour la conception du jardin japonais.
Le souci du moindre détail
Fondement de tout jardin japonais, l’association du minéral et du végétal s’effectue avec beaucoup de précision symbolique. Structuré autour d’un étang central qui symbolise l'océan Pacifique (Osaka) et l'océan Atlantique (Le Havre) séparés par un pont, le jardin japonais déroule un sentier promenade qui propose différentes séquences autour de l’étang. Le jeu de niveaux et de reliefs ménage sans cesse de nouveaux points de vue, si bien qu’il est impossible d’embrasser le jardin d’un seul coup d’œil. L’eau circule de sa source à l’est (symbole de naissance) vers le calme de l’étang à l’ouest (la vieillesse). À la source naissent deux petits cours d’eau : l’un impétueux avec cascades symbolise le yang, et l’autre plus calme le yin. Deux plages de galets permettent de se rapprocher des carpes Koï. Un espace de cérémonie du thé a également été aménagé.
Plus d'infos sur le site Pays d'art et d'histoire Le Havre Seine Métropole
Comme un air de Pays de Caux
Apprécié pour la richesse de ses paysages et sa biodiversité, le parc de Rouelles abrite un ensemble bâti typique de l’architecture cauchoise en pierre et silex noir.
Une nature et un patrimoine préservés
Domaine agricole jusqu’en 1978, l’espace occupé par le parc est aménagé dès 1983. Datant du 17e siècle, le manoir de la Bouteillerie (du nom de la famille qui, au Moyen-Âge, le fit édifier) a été restauré tout comme son colombier. La grange et la charreterie ont été reconstruites dans les années 1950. Les bassins au pied du manoir existaient à l’époque napoléonienne. Il s’agit d’anciennes carrière de ballaste en eau à ciel ouvert. D’autres bassins ont été creusés lors de l’aménagement du parc.
Plus d'infos sur le site Pays d'art et d'histoire Le Havre Seine Métropole
Une pause romantique
Entre la plage et le centre-ville, le square Saint-Roch offre au visiteur une pause nature. Avant de devenir jardin public, le site vit se succéder un pré de santé et des cimetières.
Explosion végétale
Sur 2 ha, le square Saint-Roch possède un bassin et une roseraie (18 variétés). Le jardin à l’anglaise compte de multiples espèces de fleurs ainsi qu’une trentaine d’essences d’arbres, certaines exotiques : gingko biloba, arbre de Judée, tulipier de Virginie, cèdre de l’Atlas, albizzia, eucalyptus, oranger du Mexique, cerisier japonais, rhubarbes du Chili… Plusieurs sculptures rescapées des bombardements y ont trouvé refuge, telle l’Idylle rustique installée avant-guerre dans les jardins de l’Hôtel de Ville.
Plus d'infos sur le site Pays d'art et d'histoire Le Havre Seine Métropole
Patrimoine des archives et de l'écrit
Classée par l’État en 1933, la bibliothèque municipale Armand Salacrou a, entre autres missions, celle de conserver le patrimoine écrit de la Nation.
Depuis 2015, la bibliothèque Armand Salacrou est entièrement dédiée au patrimoine local ancien et contemporain. Elle a pour mission de collecter, conserver, valoriser et à s’enrichir de biens présentant un intérêt public d’un point de vue patrimonial.
Les Archives municipales conservent la mémoire de 5 siècles d'histoire de la Ville, depuis sa fondation en 1517 jusqu’à nos jours.
Le service est chargé de la collecte, du classement, de la conservation et de la communication des archives de la Ville du Havre et de la Communauté urbaine Le Havre Seine Métropole : tous les documents produits par l’administration et les archives privées présentant un intérêt historique. Près de 5 kilomètres linéaires d’archives, d’une grande diversité, sont aujourd’hui conservés. Les fonds s’accroissent sans cesse et s’enrichissent aussi d’archives privées qui contribuent à la mémoire historique de la Ville.
Les musées ne sont pas les seules institutions à conserver du patrimoine. Les bibliothèques détiennent aussi des biens à valeur historique, artistique, archéologique, scientifique ou technique, souvent anciens, rares ou précieux. Les collections patrimoniales de la bibliothèque Armand Salacrou sont principalement constituées de livres, de manuscrits d’écrivains, compositeurs et savants, de gravures, de cartes géographiques, de photographies et dessins d’artistes.
Depuis le XIXe siècle, la bibliothèque est soucieuse d’enrichir et de compléter ses collections riches de près de 100 000 ouvrages, dont 25 000 antérieurs au XIXe siècle et 35 incunables (livres des premiers temps de l’imprimerie, parus entre 1450 et 1500), 2700 manuscrits dont 11 manuscrits médiévaux, 1000 cartes géographiques, ou encore près de 50 000 photographies et dessins.
Nutrisco est la nouvelle bibliothèque numérique du patrimoine du Havre. Elle offre la possibilité de découvrir les richesses des collections patrimoniales et d’avoir un accès direct avec les trésors précieux et fragiles. Photographies anciennes, estampes, cartes, manuscrits : accédez depuis chez vous à près de 15 000 documents patrimoniaux numérisés, issus des collections de la Bibliothèque municipale du Havre et d’institutions partenaires (Bibliothèque nationale de France, Archives municipales, Centre havrais de recherches historiques, Société havraise d’études diverses...).
Les musées
Un appartement au design des années 50 est reconstitué au premier étage d’un immeuble sans affectation individuelle ou immédiate (ISAI), conçu par l’atelier Perret à partir de 1946.
Cet appartement permet de découvrir les aménagements proposés par l’atelier pour reloger les habitants au lendemain de la guerre : double orientation, ensoleillement optimal, cuisine et salle de bains intégrées, vide-ordures, chauffage collectif à air pulsé. Le mobilier choisi fait référence aux aménagements des appartements types présentés pendant la reconstruction (entre 1945 et 1955) et destinés aux sinistrés havrais.
Du style de René Gabriel à celui de Marcel Gascoin, en passant par André Beaudoin, l’origine des Trente Glorieuses est ici relatée à travers les objets du quotidien : réfrigérateur, gazinière, auto-cuiseur, aspirateur, lave-linge mais aussi tourne-disque, machine à écrire, vêtements, journaux et revues plongent le visiteur dans une époque ayant nourri le style de vie que nous connaissons aujourd’hui.
Plus d'infos sur le site Pays d'art et d'histoire Le Havre Seine Métropole
Situé au bord de la mer, à 600 mètres du port de plaisance et signalé par l’œuvre monumentale d’Henri-Georges Adam, le MuMa - musée d’Art moderne André Malraux - offre une architecture moderne entièrement dédiée à l’espace et à la lumière.
Ce bâtiment de verre et d'acier abrite l'une des plus prestigieuses collections impressionnistes de France.
Une référence pour la peinture moderne et l’impressionnisme
Ce bâtiment de verre et d'acier inauguré par André Malraux en 1961, œuvre de l’architecte Guy Lagneau avec la collaboration de Jean Prouvé, abrite l'une des plus riches collections impressionnistes de France. Venez admirer Boudin, Monet, Renoir, Degas, Sisley, Pissarro, mais aussi les fauves Dufy et Friesz... baignés de la lumière naturelle de l’estuaire.
Le musée présente une collection qui embrasse sept siècles de peinture, du 15eme au 21eme siècle. La peinture moderne y est majoritaire et en fait l’un des tout premiers musées en France pour la période 1850-1920 : Courbet, Delacroix puis les impressionnistes dont Monet, Sisley, Pissarro, Renoir, Degas, une large collection d'œuvres d'Eugène Boudin, un fonds d’environ 130 œuvres de Raoul Dufy, sans oublier les Nabis avec des peintures de Vallotton ou Sérusier ainsi que les Fauves avec Derain, Marquet, Matisse, Van Dongen, Friesz...
Parallèlement aux collections permanentes, le musée accueille des expositions temporaires d'envergure internationale.
Deux hôtels particuliers et une abbaye, ce sont trois monuments d'une grande qualité architecturale qui composent les "Musées d'Art et d'Histoire du Havre".
Les trois musées d’art et d’histoire offrent un regard à la fois complet et intime sur l’histoire du Havre depuis ses origines. À l’architecture exceptionnelle de ces bâtiments témoins répond une programmation d’expositions permanentes, temporaires et de rendez-vous pédagogiques ou culturels pour tous les publics, y compris les plus jeunes.
Le musée de l'Hôtel Dubocage de Bléville et la Maison de l'armateur ont appartenu à de riches négociants-armateurs. Ces demeures se répartissent aujourd'hui des collections d'art et d'histoire allant du XVIIème jusqu'au XXème siècle.
L'Abbaye de Graville, dont la construction s'est échelonnée du 10eme au 18eme siècle, abrite l'une des plus belles statuaire médiévale de Normandie. Elle est aussi le siège d'étonnantes maquettes de maisons du monde, réalisées entre 1863 et 1936.
Installé dans un ancien palais de justice du 18eme siècle, en plein cœur du centre-ville reconstruit, le Muséum d'Histoire Naturelle du Havre est un lieu incontournable pour les amateurs de culture et de science. Actuellement fermé en raison d’importants travaux de rénovation et d’accessibilité, le Muséum continue néanmoins de sensibiliser, d'éduquer et de diffuser la culture scientifique à travers le dispositif Muséum nomade. Sa réouverture est prévue pour décembre 2025.
Le Muséum d'Histoire Naturelle conserve près de 250 000 objets précieux couvrant diverses disciplines telles que la zoologie, la botanique, la paléontologie, la minéralogie, l'archéologie, l'ethnographie et les arts graphiques. C'est non seulement un centre de conservation et de recherche, mais également un acteur majeur du réseau culturel scientifique de la région.